Chords for Lucky Love — POP Interview
Tempo:
78.825 bpm
Chords used:
Fm
C
Db
Eb
Cm
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
Start Jamming...
[Eb] [Cm]
[Db] Ça a été très difficile pour moi dans l'enfance, en tant que personne [C] handicapée,
je suis né sans mon bras gauche, en plus de ça, assez jeune, moi j'ai découvert
ma sexualité et tout, donc du coup, ça a été super [Fm] difficile pour moi de rentrer
dans l'idée sociétale de la masculinité, de l'hypervirilité.
[C] Du coup, il a fallu que je redéfinisse très vite l'idée de masculinité pour pouvoir
justement [Fm] trouver ma place dans cette société.
Moi, si [G] je devais définir la masculinité, je dirais que [Fm] justement, elle est plurielle,
qu'il n'y en a pas une.
[C] Moi, ma virilité, en plus, elle s'appuie beaucoup sur la féminité parce que je n'ai
grandi qu'avec des femmes maghrébines, qui plus est, donc des femmes très fortes,
j'ai grandi [N] vraiment sous une forme de matriarcat.
Du coup, c'est vraiment sur la féminité que j'ai basé toute ma masculinité.
[Fm] Je trouve ça en plus très beau [Gb] chez un homme, une [G] féminité assez exacerbée.
Je trouve [Eb] que quand c'est assumé, c'est très beau.
[Ab] [Bb] [N] Je pense que d'abord, le premier médium que j'ai utilisé, ça a été la danse.
C'est le médium qui m'a [C] donné confiance en mon corps, [Fm] qui m'a permis aussi de comprendre
que mon handicap, en tout cas ce que la société appelle un handicap, pour [Bbm] moi, en fait, était
une réelle force parce que c'était aussi ce qui allait me [F] permettre, à travers cet
objet, ce matériau [Db] qu'est mon corps, de traduire des messages bien plus grands que
ce corps-là lui-même.
Je [C] suis allé vers le cinéma parce que j'ai rencontré Abdelatif Kéchiche sur La vie
d'Adèle, j'avais une mini scène.
Du coup, ça a été une vraie [Bb] thérapie pour moi, le métier d [N]'acteur, parce que ça m'a
permis réellement de me connaître davantage [Fm] et aussi d'ajouter une corde à mon arc,
à savoir la corde du langage.
Puis après ça, je suis allé chez Madame Arthur et là, je suis [Cm] rentré dans la peau
d'une femme pendant cinq ans.
Je pense que c'est ça qui a fait de moi un homme.
[Db]
Pour moi, le clip, c'est [N] justement l'idée de l'incarnation d'une chanson.
Masculinity, pour moi, ce qui était difficile comme exercice, c'était justement de ne pas
tomber dans le cliché, c'est-à-dire de ne pas proposer le féminin au masculin, mais
d'essayer vraiment de célébrer la réunion.
Ce qui était important pour moi, c'était cette idée justement d'avoir d'abord la
prison, ce que j'appelle la prison sociétale, c'est-à-dire vraiment ce qu'on voit au début
du clip avec cette espèce de thérapie de conversion qui est extrêmement violente.
Et là-dedans, j'aimais bien aller chercher des références que moi, j'ai eues comme Orange Mécanique.
Ils croient tous finalement, pour moi, en tout cas, c'est l'histoire que je me raconte,
c'est qu'ils croient tous avoir atteint leur virilité et finalement, ils vont se retrouver
face à face avec leur féminité, avec leur double.
Et c'est là qu'ils vont se rendre compte qu'en fait, finalement, ils ne sont pas encore
complets et qu'en fait, il faut accepter cette part de féminité pour pouvoir finalement exploser.
C'est cette explosion-là que je figure à la fin du clip [Cm] avec justement l'explosion fumée.
J [Db]'aime
[N] bien l'idée du poète au cœur, à vrai, parce que moi, j'ai commencé à écrire
avec la poésie.
Les figures masculines qui m'ont inspiré, c'est des figures comme Rimbaud, comme Robert
Mapplethorpe [Fm] quand je découvrais Patti Smith.
Moi, je trouve que cette image de rockeur poète, [C] elle me va bien.
Après, je ne la cherche pas.
Je suis quelqu'un de très nostalgique, de très mélancolique.
J'adore la mélancolie.
Et donc, du coup, je [Db] pense que c'est là qu'arrive le poète.
C [N]'est un endroit étrange, le documentaire, parce que moi, j'ai été souvent face à
des caméras, mais dans la fiction.
Et là, du coup, de devoir finalement juste être moi-même face à une caméra, c'est
un exercice que je ne connaissais pas.
Et en effet, ce qui a été compliqué dans le tournage, c'est qu'on a commencé le
tournage en plein milieu du Covid, en plein milieu de cette crise.
Et du coup, il n'y avait plus de boîte de nuit, il n'y avait plus de fête, plus
de Fashion Week.
Tous ces trucs-là avaient disparu.
Et moi, c'est ce qui forme aussi ma vie.
C'est le seul truc qui nous a manqué dans le film.
Mais c'est aussi la beauté du documentaire.
C'est qu'il faut composer avec ce qui se présente, avec l'instant T.
Et il faut vivre au présent.
Et moi, le présent, pour moi, c'est [Ab] l'instant grâce.
Et ce documentaire, il m'a appris ça.
Il m'a appris à me tenir droit, à être ici et maintenant.
Et ça, c'était une expérience incroyable.
[Eb]
[N] Je suis vraiment engagé envers ce projet musical parce que c'est, je pense, la chose
qui me rend le plus heureux.
Pour le futur proche, moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir partager ma musique au
maximum, pouvoir la faire vivre et puis surtout tomber
[Db] Ça a été très difficile pour moi dans l'enfance, en tant que personne [C] handicapée,
je suis né sans mon bras gauche, en plus de ça, assez jeune, moi j'ai découvert
ma sexualité et tout, donc du coup, ça a été super [Fm] difficile pour moi de rentrer
dans l'idée sociétale de la masculinité, de l'hypervirilité.
[C] Du coup, il a fallu que je redéfinisse très vite l'idée de masculinité pour pouvoir
justement [Fm] trouver ma place dans cette société.
Moi, si [G] je devais définir la masculinité, je dirais que [Fm] justement, elle est plurielle,
qu'il n'y en a pas une.
[C] Moi, ma virilité, en plus, elle s'appuie beaucoup sur la féminité parce que je n'ai
grandi qu'avec des femmes maghrébines, qui plus est, donc des femmes très fortes,
j'ai grandi [N] vraiment sous une forme de matriarcat.
Du coup, c'est vraiment sur la féminité que j'ai basé toute ma masculinité.
[Fm] Je trouve ça en plus très beau [Gb] chez un homme, une [G] féminité assez exacerbée.
Je trouve [Eb] que quand c'est assumé, c'est très beau.
[Ab] [Bb] [N] Je pense que d'abord, le premier médium que j'ai utilisé, ça a été la danse.
C'est le médium qui m'a [C] donné confiance en mon corps, [Fm] qui m'a permis aussi de comprendre
que mon handicap, en tout cas ce que la société appelle un handicap, pour [Bbm] moi, en fait, était
une réelle force parce que c'était aussi ce qui allait me [F] permettre, à travers cet
objet, ce matériau [Db] qu'est mon corps, de traduire des messages bien plus grands que
ce corps-là lui-même.
Je [C] suis allé vers le cinéma parce que j'ai rencontré Abdelatif Kéchiche sur La vie
d'Adèle, j'avais une mini scène.
Du coup, ça a été une vraie [Bb] thérapie pour moi, le métier d [N]'acteur, parce que ça m'a
permis réellement de me connaître davantage [Fm] et aussi d'ajouter une corde à mon arc,
à savoir la corde du langage.
Puis après ça, je suis allé chez Madame Arthur et là, je suis [Cm] rentré dans la peau
d'une femme pendant cinq ans.
Je pense que c'est ça qui a fait de moi un homme.
[Db]
Pour moi, le clip, c'est [N] justement l'idée de l'incarnation d'une chanson.
Masculinity, pour moi, ce qui était difficile comme exercice, c'était justement de ne pas
tomber dans le cliché, c'est-à-dire de ne pas proposer le féminin au masculin, mais
d'essayer vraiment de célébrer la réunion.
Ce qui était important pour moi, c'était cette idée justement d'avoir d'abord la
prison, ce que j'appelle la prison sociétale, c'est-à-dire vraiment ce qu'on voit au début
du clip avec cette espèce de thérapie de conversion qui est extrêmement violente.
Et là-dedans, j'aimais bien aller chercher des références que moi, j'ai eues comme Orange Mécanique.
Ils croient tous finalement, pour moi, en tout cas, c'est l'histoire que je me raconte,
c'est qu'ils croient tous avoir atteint leur virilité et finalement, ils vont se retrouver
face à face avec leur féminité, avec leur double.
Et c'est là qu'ils vont se rendre compte qu'en fait, finalement, ils ne sont pas encore
complets et qu'en fait, il faut accepter cette part de féminité pour pouvoir finalement exploser.
C'est cette explosion-là que je figure à la fin du clip [Cm] avec justement l'explosion fumée.
J [Db]'aime
[N] bien l'idée du poète au cœur, à vrai, parce que moi, j'ai commencé à écrire
avec la poésie.
Les figures masculines qui m'ont inspiré, c'est des figures comme Rimbaud, comme Robert
Mapplethorpe [Fm] quand je découvrais Patti Smith.
Moi, je trouve que cette image de rockeur poète, [C] elle me va bien.
Après, je ne la cherche pas.
Je suis quelqu'un de très nostalgique, de très mélancolique.
J'adore la mélancolie.
Et donc, du coup, je [Db] pense que c'est là qu'arrive le poète.
C [N]'est un endroit étrange, le documentaire, parce que moi, j'ai été souvent face à
des caméras, mais dans la fiction.
Et là, du coup, de devoir finalement juste être moi-même face à une caméra, c'est
un exercice que je ne connaissais pas.
Et en effet, ce qui a été compliqué dans le tournage, c'est qu'on a commencé le
tournage en plein milieu du Covid, en plein milieu de cette crise.
Et du coup, il n'y avait plus de boîte de nuit, il n'y avait plus de fête, plus
de Fashion Week.
Tous ces trucs-là avaient disparu.
Et moi, c'est ce qui forme aussi ma vie.
C'est le seul truc qui nous a manqué dans le film.
Mais c'est aussi la beauté du documentaire.
C'est qu'il faut composer avec ce qui se présente, avec l'instant T.
Et il faut vivre au présent.
Et moi, le présent, pour moi, c'est [Ab] l'instant grâce.
Et ce documentaire, il m'a appris ça.
Il m'a appris à me tenir droit, à être ici et maintenant.
Et ça, c'était une expérience incroyable.
[Eb]
[N] Je suis vraiment engagé envers ce projet musical parce que c'est, je pense, la chose
qui me rend le plus heureux.
Pour le futur proche, moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir partager ma musique au
maximum, pouvoir la faire vivre et puis surtout tomber
Key:
Fm
C
Db
Eb
Cm
Fm
C
Db
[Eb] _ _ _ _ [Cm] _ _ _ _
_ [Db] _ _ _ Ça a été très difficile pour moi dans l'enfance, en tant que personne [C] handicapée,
je suis né sans mon bras gauche, en plus de ça, assez jeune, moi j'ai découvert
ma sexualité et tout, donc du coup, ça a été super [Fm] difficile pour moi de rentrer
dans l'idée _ sociétale de la masculinité, de l'hypervirilité.
[C] Du coup, il a fallu que je redéfinisse très vite l'idée de masculinité pour pouvoir
justement [Fm] trouver ma place dans cette société.
Moi, si [G] je devais définir la masculinité, je dirais que [Fm] justement, elle est plurielle,
qu'il n'y en a pas une.
[C] Moi, ma virilité, en plus, elle s'appuie beaucoup sur la féminité parce que je n'ai
grandi qu'avec des femmes maghrébines, qui plus est, donc des femmes très fortes,
j'ai grandi [N] vraiment sous une forme de matriarcat.
Du coup, c'est vraiment sur la féminité que j'ai basé toute ma masculinité.
[Fm] Je trouve ça en plus très beau [Gb] chez un homme, une [G] féminité assez exacerbée.
Je trouve [Eb] que quand c'est assumé, c'est très beau. _
_ [Ab] _ _ _ [Bb] _ _ [N] Je pense que d'abord, le premier médium que j'ai utilisé, ça a été la danse.
C'est le médium qui m'a [C] donné confiance en mon corps, [Fm] qui m'a permis aussi de comprendre
que mon handicap, en tout cas ce que la société appelle un handicap, pour [Bbm] moi, en fait, était
une réelle force parce que c'était aussi ce qui allait me [F] permettre, à travers cet
objet, ce matériau [Db] qu'est mon corps, de traduire des messages bien plus grands que
ce corps-là lui-même.
Je [C] suis allé vers le cinéma parce que j'ai rencontré Abdelatif Kéchiche sur La vie
d'Adèle, j'avais une mini scène.
Du coup, ça a été une vraie [Bb] thérapie pour moi, le métier d [N]'acteur, parce que ça m'a
permis réellement de me connaître davantage [Fm] et aussi d'ajouter une corde à mon arc,
à savoir la corde du langage.
Puis après ça, je suis allé chez Madame Arthur et là, je suis [Cm] rentré dans la peau
d'une femme pendant cinq ans.
Je pense que c'est ça qui a fait de moi un homme.
_ _ [Db] _ _
_ Pour moi, le clip, c'est [N] justement l'idée de l'incarnation d'une chanson.
Masculinity, pour moi, ce qui était difficile comme exercice, c'était justement de ne pas
tomber dans le cliché, c'est-à-dire de ne pas proposer le féminin au masculin, mais
d'essayer vraiment de célébrer la réunion.
Ce qui était important pour moi, c'était cette idée justement d'avoir d'abord la
prison, ce que j'appelle la prison sociétale, c'est-à-dire vraiment ce qu'on voit au début
du clip avec cette espèce de thérapie de conversion qui est extrêmement violente.
Et là-dedans, j'aimais bien aller chercher des références que moi, j'ai eues comme Orange Mécanique.
Ils croient tous finalement, pour moi, en tout cas, c'est l'histoire que je me raconte,
c'est qu'ils croient tous avoir atteint leur virilité et finalement, ils vont se retrouver
face à face avec leur féminité, avec leur double.
Et c'est là qu'ils vont se rendre compte qu'en fait, finalement, ils ne sont pas encore
complets et qu'en fait, il faut accepter cette part de féminité pour pouvoir finalement exploser.
C'est cette explosion-là que je figure à la fin du clip [Cm] avec justement l'explosion fumée.
J [Db]'aime _ _ _
[N] bien l'idée du poète au cœur, à vrai, parce que moi, j'ai commencé à écrire
avec la poésie.
Les figures masculines qui m'ont inspiré, c'est des figures comme Rimbaud, comme Robert
Mapplethorpe [Fm] quand je découvrais Patti Smith.
Moi, je trouve que cette image de rockeur poète, [C] elle me va bien.
Après, je ne la cherche pas.
Je suis quelqu'un de très nostalgique, de très mélancolique.
J'adore la mélancolie.
Et donc, du coup, je [Db] pense que c'est là qu'arrive le poète.
C _ _ _ _ [N]'est un endroit étrange, le documentaire, parce que moi, j'ai été souvent face à
des caméras, mais dans la fiction.
Et là, du coup, de devoir finalement juste être moi-même face à une caméra, c'est
un exercice que je ne connaissais pas.
Et en effet, ce qui a été compliqué dans le tournage, c'est qu'on a commencé le
tournage en plein milieu du Covid, en plein milieu de cette crise.
Et du coup, il n'y avait plus de boîte de nuit, il n'y avait plus de fête, plus
de Fashion Week.
Tous ces trucs-là avaient disparu.
Et moi, c'est ce qui forme aussi ma vie.
C'est le seul truc qui nous a manqué dans le film.
Mais c'est aussi la beauté du documentaire.
C'est qu'il faut composer avec ce qui se présente, avec l'instant T.
Et il faut vivre au présent.
Et moi, le présent, pour moi, c'est [Ab] l'instant grâce.
Et ce documentaire, il m'a appris ça.
Il m'a appris à me tenir droit, à être ici et maintenant.
Et ça, c'était une expérience incroyable.
_ _ _ [Eb] _ _ _
[N] Je suis vraiment engagé envers ce projet musical parce que c'est, je pense, la chose
qui me rend le plus heureux.
Pour le futur proche, moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir partager ma musique au
maximum, pouvoir la faire vivre et puis surtout tomber
_ [Db] _ _ _ Ça a été très difficile pour moi dans l'enfance, en tant que personne [C] handicapée,
je suis né sans mon bras gauche, en plus de ça, assez jeune, moi j'ai découvert
ma sexualité et tout, donc du coup, ça a été super [Fm] difficile pour moi de rentrer
dans l'idée _ sociétale de la masculinité, de l'hypervirilité.
[C] Du coup, il a fallu que je redéfinisse très vite l'idée de masculinité pour pouvoir
justement [Fm] trouver ma place dans cette société.
Moi, si [G] je devais définir la masculinité, je dirais que [Fm] justement, elle est plurielle,
qu'il n'y en a pas une.
[C] Moi, ma virilité, en plus, elle s'appuie beaucoup sur la féminité parce que je n'ai
grandi qu'avec des femmes maghrébines, qui plus est, donc des femmes très fortes,
j'ai grandi [N] vraiment sous une forme de matriarcat.
Du coup, c'est vraiment sur la féminité que j'ai basé toute ma masculinité.
[Fm] Je trouve ça en plus très beau [Gb] chez un homme, une [G] féminité assez exacerbée.
Je trouve [Eb] que quand c'est assumé, c'est très beau. _
_ [Ab] _ _ _ [Bb] _ _ [N] Je pense que d'abord, le premier médium que j'ai utilisé, ça a été la danse.
C'est le médium qui m'a [C] donné confiance en mon corps, [Fm] qui m'a permis aussi de comprendre
que mon handicap, en tout cas ce que la société appelle un handicap, pour [Bbm] moi, en fait, était
une réelle force parce que c'était aussi ce qui allait me [F] permettre, à travers cet
objet, ce matériau [Db] qu'est mon corps, de traduire des messages bien plus grands que
ce corps-là lui-même.
Je [C] suis allé vers le cinéma parce que j'ai rencontré Abdelatif Kéchiche sur La vie
d'Adèle, j'avais une mini scène.
Du coup, ça a été une vraie [Bb] thérapie pour moi, le métier d [N]'acteur, parce que ça m'a
permis réellement de me connaître davantage [Fm] et aussi d'ajouter une corde à mon arc,
à savoir la corde du langage.
Puis après ça, je suis allé chez Madame Arthur et là, je suis [Cm] rentré dans la peau
d'une femme pendant cinq ans.
Je pense que c'est ça qui a fait de moi un homme.
_ _ [Db] _ _
_ Pour moi, le clip, c'est [N] justement l'idée de l'incarnation d'une chanson.
Masculinity, pour moi, ce qui était difficile comme exercice, c'était justement de ne pas
tomber dans le cliché, c'est-à-dire de ne pas proposer le féminin au masculin, mais
d'essayer vraiment de célébrer la réunion.
Ce qui était important pour moi, c'était cette idée justement d'avoir d'abord la
prison, ce que j'appelle la prison sociétale, c'est-à-dire vraiment ce qu'on voit au début
du clip avec cette espèce de thérapie de conversion qui est extrêmement violente.
Et là-dedans, j'aimais bien aller chercher des références que moi, j'ai eues comme Orange Mécanique.
Ils croient tous finalement, pour moi, en tout cas, c'est l'histoire que je me raconte,
c'est qu'ils croient tous avoir atteint leur virilité et finalement, ils vont se retrouver
face à face avec leur féminité, avec leur double.
Et c'est là qu'ils vont se rendre compte qu'en fait, finalement, ils ne sont pas encore
complets et qu'en fait, il faut accepter cette part de féminité pour pouvoir finalement exploser.
C'est cette explosion-là que je figure à la fin du clip [Cm] avec justement l'explosion fumée.
J [Db]'aime _ _ _
[N] bien l'idée du poète au cœur, à vrai, parce que moi, j'ai commencé à écrire
avec la poésie.
Les figures masculines qui m'ont inspiré, c'est des figures comme Rimbaud, comme Robert
Mapplethorpe [Fm] quand je découvrais Patti Smith.
Moi, je trouve que cette image de rockeur poète, [C] elle me va bien.
Après, je ne la cherche pas.
Je suis quelqu'un de très nostalgique, de très mélancolique.
J'adore la mélancolie.
Et donc, du coup, je [Db] pense que c'est là qu'arrive le poète.
C _ _ _ _ [N]'est un endroit étrange, le documentaire, parce que moi, j'ai été souvent face à
des caméras, mais dans la fiction.
Et là, du coup, de devoir finalement juste être moi-même face à une caméra, c'est
un exercice que je ne connaissais pas.
Et en effet, ce qui a été compliqué dans le tournage, c'est qu'on a commencé le
tournage en plein milieu du Covid, en plein milieu de cette crise.
Et du coup, il n'y avait plus de boîte de nuit, il n'y avait plus de fête, plus
de Fashion Week.
Tous ces trucs-là avaient disparu.
Et moi, c'est ce qui forme aussi ma vie.
C'est le seul truc qui nous a manqué dans le film.
Mais c'est aussi la beauté du documentaire.
C'est qu'il faut composer avec ce qui se présente, avec l'instant T.
Et il faut vivre au présent.
Et moi, le présent, pour moi, c'est [Ab] l'instant grâce.
Et ce documentaire, il m'a appris ça.
Il m'a appris à me tenir droit, à être ici et maintenant.
Et ça, c'était une expérience incroyable.
_ _ _ [Eb] _ _ _
[N] Je suis vraiment engagé envers ce projet musical parce que c'est, je pense, la chose
qui me rend le plus heureux.
Pour le futur proche, moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir partager ma musique au
maximum, pouvoir la faire vivre et puis surtout tomber