Chords for La vie secrete des chansons - Gerard Lenormand - Les matins d'hiver
Tempo:
133.15 bpm
Chords used:
Em
B
Am
Bm
C
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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[Em] Gérard Lenormand a chanté une chanson sur les jeunes années.
Il est [Gb] venu nous raconter [Em] son histoire, [C] et notamment certains matins d'hiver.
[Ebm]
[B] [Em]
[B]
[Em]
Nous [Am] arrivions dans la salle de [Em] classe où le maître nous [B] séparait.
[Em] Nous retrouvions chaque jour notre place, [A] et l'on ne pouvait plus [B] se parler.
[Am]
[E] [Am]
[Gbm] [Bm]
[Em]
[Bm] [Am] [A]
[B] [C]
[Am] [D] [Bm]
[C] [B] Nous sommes en [Em] 1972 quand sort Les Matins d'hiver, [A] une chanson [E] qui dépeint l'enfance heureuse de deux [B] petits garçons, deux frères qui prennent [Em] ensemble le chemin de l'école.
A l'époque, on ne peut s [E]'empêcher de croire qu'il s'agit des propres souvenirs de Gérard Lenormand.
[Am] Cette chanson raconte [C] une enfance [Ab] rêvée ou une enfance réelle ?
C'est une très belle question.
C'est quelque chose qui n'a pas existé.
[Bbm] Comment allait votre enfance, Gérard ?
Pas terrible.
J'avais une maman, qui ne savait pas de papa.
[E] La maman n'était pas très gentille, et donc il a fallu faire avec.
Elle n'était pas très gentille, c'est-à-dire qu'elle vous a eue un peu jeune, et donc il y a eu un manque de maturité avec vous ?
Il y a des mamans qui ont eu des enfants un peu jeunes, etc.,
mais pour qui l'enfant n'était pas forcément un poutine [B]-boule, si vous voulez.
Avec [Em] [Am]
[E] un père inconnu et une mère [B] violente qui n'a jamais voulu de lui, [Em] Gérard passe les neuf premières années de sa vie [B] dans un orphelinat.
[E] Dans sa tête, les mêmes questions reviennent sans cesse.
[Am] Pourquoi sa mère le méprise-t-elle ?
Et surtout, qui est ce [Bm] père dont on ne lui parle [Em] jamais ?
[C]
Est-ce [Bm] que ce père qui est [Am] manquant, vous vous posez des [Bm] questions, vous demandez ?
Vous demandez qui il est ?
Non, c'était très clair, vous savez.
Les enfants sont très vite très intelligents dans ces cas-là, parce qu'ils [Dbm] sont comme des petits animaux, et on a un instinct très très très fort.
Et on sait.
On sait qu'il faut rien dire.
Tu prends ce qui prend, ce qui [Am] tombe, comme ça tombe.
Tu essaies de t'arranger au mieux, [Em] mais il ne faut pas poser de questions.
Après [B] 35 ans d'ignorance, [Em] le chanteur apprend [Am] enfin la vérité.
Il est le fils d'un [Bm] soldat allemand.
Un fils de Bosch, [Em] comme on disait après la guerre.
Un enfant de la honte [Bm] qui, à [Am] chaque minute de sa vie, [C] rappelle [B] à sa mère une terrible erreur de jeunesse.
[Em]
Mais [A] à l'époque de cette [E] chanson, Gérard Lenormand ne connaît [B] pas encore la [Dbm] vérité [Ebm] et [Em] a surtout l'immense nostalgie d'une enfance [B] qu'il n'a pas [Em] eue.
Alors quand le parolier Richard Sèvres lui propose le [Am] texte des Matins d'hiver, il y [C] voit l'occasion rêvée [Bm] de réécrire son enfance.
[Em] Je [C] sentais très bien que [Bm] cette chanson [C] lui allait très [Em] bien.
Et je pense que la partie en fait qui lui ressemble le plus, c'est le refrain, c'est-à-dire qu'il s'invente d'autres mondes pour passer le temps.
Et c'est quelqu'un qui a dû rêver très fort pour justement supporter une enfance plus difficile.
[A] Très vite, [B] Gérard fait sien le texte des Matins d'hiver.
Et [Em] chose étonnante, une autre personne va s'identifier à cette chanson, son petit frère Éric que sa mère a eue avec un autre homme [Am] après la guerre.
[C] Notre enfance a été [Bm] soudée, liée grâce à cette [Bb] chanson.
Et elle a existé grâce à cette chanson.
Évidemment, avec un [E] léger décalage, mais qu'importe.
Quand cette chanson est sortie, il a entendu la même chose que moi, il a senti la même chose que moi, il a reçu la même affection que moi pour cette chanson.
Car c'était notre histoire et ça n'est pas du tout notre histoire.
C'est ce qui est merveilleux.
Et mon frère, vous parlez des Matins d'hiver, il pleure encore.
C'est-à-dire que c'est en fait
Et moi, d'y penser, je pleure.
Vous [B] avez l'air Oui.
[Em] Je me souviens de l'odeur fade et chaude [B] de notre classe calfotrée.
[E] [B] [Em] Des premières lueurs pâles de [E] l'aube à travers les vitres [B] givrées.
Où je [Am] revois les joutons et les visages tristes qui [Bm] autour de moi [Em] écoutaient.
[D] [C] Et pendant les [Bm] leçons dans [Am] mon coin j [E] 'attaisis.
[Am] Où il fait du [Bm] beau, où l'on passe cette vie [Em] à jouer sans s'en [Bm] gêner à l'école.
[C]
[A]
[Am] Où il fait du beau, où l'on
[D] passe cette [Em] vie à jouer sans s'en gêner à [Bm] l'école.
[C]
[Gbm] [B] [N] Est-ce qu'aujourd'hui, vos blessures d'enfance sont réparées, Gérard ?
Je peux pas dire ça.
C'est une vieille bagnole qui a été cassée de tous les côtés.
Tu la refais, tu la refais, mais c'est que du refait.
Est-ce qu'à un moment donné, votre maman vous a dit
« Je suis fier de toi, je suis fier que tu sois un chanteur ».
Non, mais j'ai essayé de parler un peu avec elle.
Bon, elle est plus vraiment là, mais là, elle a des excuses.
Mais elle m'a parlé de son fils qui était chanteur.
Et elle m'a montré une photo de son fils.
Mais elle savait pas qui j'étais.
[B]
[Am] [Abm] [C]
[D] [Bm] Non ? [Em] Très bien.
Faites un émotion qu'il a le monsieur.
[Am] Quand on écoute « Les [B] matins d'hiver »,
il est impossible de deviner que l'enfance de [D] Gérard Lenormand [Eb] était un calvaire.
Il est [Gb] venu nous raconter [Em] son histoire, [C] et notamment certains matins d'hiver.
[Ebm]
[B] [Em]
[B]
[Em]
Nous [Am] arrivions dans la salle de [Em] classe où le maître nous [B] séparait.
[Em] Nous retrouvions chaque jour notre place, [A] et l'on ne pouvait plus [B] se parler.
[Am]
[E] [Am]
[Gbm] [Bm]
[Em]
[Bm] [Am] [A]
[B] [C]
[Am] [D] [Bm]
[C] [B] Nous sommes en [Em] 1972 quand sort Les Matins d'hiver, [A] une chanson [E] qui dépeint l'enfance heureuse de deux [B] petits garçons, deux frères qui prennent [Em] ensemble le chemin de l'école.
A l'époque, on ne peut s [E]'empêcher de croire qu'il s'agit des propres souvenirs de Gérard Lenormand.
[Am] Cette chanson raconte [C] une enfance [Ab] rêvée ou une enfance réelle ?
C'est une très belle question.
C'est quelque chose qui n'a pas existé.
[Bbm] Comment allait votre enfance, Gérard ?
Pas terrible.
J'avais une maman, qui ne savait pas de papa.
[E] La maman n'était pas très gentille, et donc il a fallu faire avec.
Elle n'était pas très gentille, c'est-à-dire qu'elle vous a eue un peu jeune, et donc il y a eu un manque de maturité avec vous ?
Il y a des mamans qui ont eu des enfants un peu jeunes, etc.,
mais pour qui l'enfant n'était pas forcément un poutine [B]-boule, si vous voulez.
Avec [Em] [Am]
[E] un père inconnu et une mère [B] violente qui n'a jamais voulu de lui, [Em] Gérard passe les neuf premières années de sa vie [B] dans un orphelinat.
[E] Dans sa tête, les mêmes questions reviennent sans cesse.
[Am] Pourquoi sa mère le méprise-t-elle ?
Et surtout, qui est ce [Bm] père dont on ne lui parle [Em] jamais ?
[C]
Est-ce [Bm] que ce père qui est [Am] manquant, vous vous posez des [Bm] questions, vous demandez ?
Vous demandez qui il est ?
Non, c'était très clair, vous savez.
Les enfants sont très vite très intelligents dans ces cas-là, parce qu'ils [Dbm] sont comme des petits animaux, et on a un instinct très très très fort.
Et on sait.
On sait qu'il faut rien dire.
Tu prends ce qui prend, ce qui [Am] tombe, comme ça tombe.
Tu essaies de t'arranger au mieux, [Em] mais il ne faut pas poser de questions.
Après [B] 35 ans d'ignorance, [Em] le chanteur apprend [Am] enfin la vérité.
Il est le fils d'un [Bm] soldat allemand.
Un fils de Bosch, [Em] comme on disait après la guerre.
Un enfant de la honte [Bm] qui, à [Am] chaque minute de sa vie, [C] rappelle [B] à sa mère une terrible erreur de jeunesse.
[Em]
Mais [A] à l'époque de cette [E] chanson, Gérard Lenormand ne connaît [B] pas encore la [Dbm] vérité [Ebm] et [Em] a surtout l'immense nostalgie d'une enfance [B] qu'il n'a pas [Em] eue.
Alors quand le parolier Richard Sèvres lui propose le [Am] texte des Matins d'hiver, il y [C] voit l'occasion rêvée [Bm] de réécrire son enfance.
[Em] Je [C] sentais très bien que [Bm] cette chanson [C] lui allait très [Em] bien.
Et je pense que la partie en fait qui lui ressemble le plus, c'est le refrain, c'est-à-dire qu'il s'invente d'autres mondes pour passer le temps.
Et c'est quelqu'un qui a dû rêver très fort pour justement supporter une enfance plus difficile.
[A] Très vite, [B] Gérard fait sien le texte des Matins d'hiver.
Et [Em] chose étonnante, une autre personne va s'identifier à cette chanson, son petit frère Éric que sa mère a eue avec un autre homme [Am] après la guerre.
[C] Notre enfance a été [Bm] soudée, liée grâce à cette [Bb] chanson.
Et elle a existé grâce à cette chanson.
Évidemment, avec un [E] léger décalage, mais qu'importe.
Quand cette chanson est sortie, il a entendu la même chose que moi, il a senti la même chose que moi, il a reçu la même affection que moi pour cette chanson.
Car c'était notre histoire et ça n'est pas du tout notre histoire.
C'est ce qui est merveilleux.
Et mon frère, vous parlez des Matins d'hiver, il pleure encore.
C'est-à-dire que c'est en fait
Et moi, d'y penser, je pleure.
Vous [B] avez l'air Oui.
[Em] Je me souviens de l'odeur fade et chaude [B] de notre classe calfotrée.
[E] [B] [Em] Des premières lueurs pâles de [E] l'aube à travers les vitres [B] givrées.
Où je [Am] revois les joutons et les visages tristes qui [Bm] autour de moi [Em] écoutaient.
[D] [C] Et pendant les [Bm] leçons dans [Am] mon coin j [E] 'attaisis.
[Am] Où il fait du [Bm] beau, où l'on passe cette vie [Em] à jouer sans s'en [Bm] gêner à l'école.
[C]
[A]
[Am] Où il fait du beau, où l'on
[D] passe cette [Em] vie à jouer sans s'en gêner à [Bm] l'école.
[C]
[Gbm] [B] [N] Est-ce qu'aujourd'hui, vos blessures d'enfance sont réparées, Gérard ?
Je peux pas dire ça.
C'est une vieille bagnole qui a été cassée de tous les côtés.
Tu la refais, tu la refais, mais c'est que du refait.
Est-ce qu'à un moment donné, votre maman vous a dit
« Je suis fier de toi, je suis fier que tu sois un chanteur ».
Non, mais j'ai essayé de parler un peu avec elle.
Bon, elle est plus vraiment là, mais là, elle a des excuses.
Mais elle m'a parlé de son fils qui était chanteur.
Et elle m'a montré une photo de son fils.
Mais elle savait pas qui j'étais.
[B]
[Am] [Abm] [C]
[D] [Bm] Non ? [Em] Très bien.
Faites un émotion qu'il a le monsieur.
[Am] Quand on écoute « Les [B] matins d'hiver »,
il est impossible de deviner que l'enfance de [D] Gérard Lenormand [Eb] était un calvaire.
Key:
Em
B
Am
Bm
C
Em
B
Am
[Em] _ _ _ _ _ Gérard Lenormand a chanté une chanson sur les jeunes années.
Il est [Gb] venu nous raconter [Em] son histoire, [C] et notamment certains matins d'hiver.
_ [Ebm] _
_ [B] _ _ _ _ _ [Em] _ _
_ _ _ _ _ _ [B] _ _
_ _ _ _ _ _ [Em] _
Nous [Am] arrivions dans la salle de [Em] classe où le maître nous [B] séparait.
_ [Em] Nous retrouvions chaque jour notre place, [A] et l'on ne pouvait plus [B] se parler.
[Am] _ _
_ [E] _ _ _ _ _ [Am] _ _
_ _ _ _ _ [Gbm] _ _ [Bm] _
_ _ _ [Em] _ _ _ _ _
_ [Bm] _ _ [Am] _ _ _ _ [A] _
_ _ _ _ [B] _ _ [C] _ _
_ _ [Am] _ _ [D] _ _ [Bm] _ _
_ [C] _ [B] Nous sommes en [Em] 1972 quand sort Les Matins d'hiver, [A] une chanson [E] qui dépeint l'enfance heureuse de deux [B] petits garçons, deux frères qui prennent [Em] ensemble le chemin de l'école.
A l'époque, on ne peut s [E]'empêcher de croire qu'il s'agit des propres souvenirs de Gérard Lenormand.
[Am] Cette chanson raconte [C] une enfance [Ab] rêvée ou une enfance _ réelle ?
C'est une très belle question. _
C'est quelque chose qui n'a pas existé. _ _ _
[Bbm] _ Comment allait votre enfance, Gérard ?
Pas terrible.
J'avais une maman, qui ne savait pas de papa.
_ _ [E] La maman n'était pas très gentille, et donc il a fallu faire avec.
Elle n'était pas très gentille, c'est-à-dire qu'elle vous a eue un peu jeune, et donc il y a eu un manque de maturité avec vous ?
Il y a des mamans qui ont eu des enfants un peu jeunes, etc.,
mais pour qui l'enfant n'était pas forcément un poutine [B]-boule, si vous voulez.
Avec _ [Em] _ _ _ _ _ _ [Am] _
[E] un père inconnu et une mère [B] violente qui n'a jamais voulu de lui, [Em] Gérard passe les neuf premières années de sa vie [B] dans un orphelinat.
[E] Dans sa tête, les mêmes questions reviennent sans cesse.
[Am] Pourquoi sa mère le méprise-t-elle ?
Et surtout, qui est ce [Bm] père dont on ne lui parle [Em] jamais _ ?
[C]
Est-ce [Bm] que ce père qui est [Am] manquant, vous vous posez des [Bm] questions, vous demandez ?
Vous demandez qui il est ?
Non, _ c'était très clair, vous savez.
Les enfants sont très vite très intelligents dans ces cas-là, parce qu'ils [Dbm] sont comme des petits animaux, et on a un instinct très très très fort.
Et on sait.
On sait qu'il faut rien dire.
Tu prends ce qui prend, ce qui [Am] tombe, comme ça tombe.
Tu essaies de t'arranger au mieux, _ [Em] mais il ne faut pas poser de questions.
_ Après [B] 35 ans d'ignorance, [Em] le chanteur apprend [Am] enfin la vérité.
Il est le fils d'un [Bm] soldat allemand.
Un fils de Bosch, [Em] comme on disait après la guerre.
Un enfant de la honte [Bm] qui, à [Am] chaque minute de sa vie, [C] rappelle [B] à sa mère une terrible erreur de jeunesse.
_ _ [Em] _ _ _
_ Mais [A] à l'époque de cette [E] chanson, Gérard Lenormand ne connaît [B] pas encore la [Dbm] vérité [Ebm] et [Em] a surtout l'immense nostalgie d'une enfance [B] qu'il n'a pas [Em] eue.
Alors quand le parolier Richard Sèvres lui propose le [Am] texte des Matins d'hiver, il y [C] voit l'occasion rêvée [Bm] de réécrire son enfance. _
[Em] _ _ Je [C] sentais très bien que [Bm] cette chanson [C] lui allait très [Em] bien.
Et je pense que la partie en fait qui lui ressemble le plus, c'est le refrain, c'est-à-dire qu'il s'invente d'autres mondes pour passer le temps.
Et c'est quelqu'un qui a dû rêver très fort pour justement supporter une enfance plus difficile.
_ _ [A] Très vite, [B] Gérard fait sien le texte des Matins d'hiver.
Et [Em] chose étonnante, une autre personne va s'identifier à cette chanson, son petit frère Éric que sa mère a eue avec un autre homme [Am] après la guerre. _ _
[C] Notre enfance a été [Bm] soudée, liée grâce à cette [Bb] chanson.
Et elle a existé grâce à cette chanson.
Évidemment, avec un [E] léger décalage, mais qu'importe.
Quand cette chanson est sortie, _ il a entendu la même chose que moi, il a senti la même chose que moi, il a reçu la même affection que moi pour cette chanson.
Car c'était notre histoire et ça n'est pas du tout notre histoire.
C'est ce qui est merveilleux.
Et mon frère, vous parlez des Matins d'hiver, il pleure encore.
C'est-à-dire que c'est en fait_
Et moi, d'y penser, je pleure.
Vous [B] avez l'air_ Oui.
_ _ _ _ [Em] Je me souviens de l'odeur fade et chaude [B] de notre classe calfotrée.
[E] _ [B] _ [Em] Des premières lueurs pâles de [E] l'aube à travers les vitres [B] givrées.
Où je [Am] revois les joutons et les visages tristes qui [Bm] autour de moi [Em] écoutaient.
[D] _ [C] Et pendant les [Bm] leçons dans [Am] mon coin j _ _ [E] _ 'attaisis. _
_ [Am] Où il fait du _ _ _ [Bm] beau, où l'on passe cette vie [Em] à jouer _ sans s'en [Bm] gêner à l'école.
[C] _ _
_ _ [A] _ _ _ _ _
[Am] Où il fait du beau, où l'on _
[D] _ passe cette [Em] vie à jouer sans s'en gêner à [Bm] l'école.
[C] _ _ _ _
[Gbm] _ _ _ _ _ [B] _ [N] Est-ce qu'aujourd'hui, vos blessures d'enfance sont réparées, Gérard ? _
_ Je peux pas dire ça. _ _ _
C'est une vieille bagnole qui a été cassée de tous les côtés.
Tu la refais, tu la refais, mais c'est que du refait.
Est-ce qu'à un moment donné, votre maman vous a dit
« Je suis fier de toi, je suis fier que tu sois un chanteur _ ». _
_ Non, mais j'ai essayé de parler un peu avec elle.
_ Bon, elle est plus vraiment là, mais là, elle a des excuses.
Mais elle m'a parlé de son fils qui _ était chanteur.
Et elle m'a montré une photo de son fils.
_ _ Mais elle savait pas qui j'étais.
_ _ [B] _ _ _ _
[Am] _ [Abm] _ _ _ [C] _ _ _ _
[D] _ _ _ [Bm] _ Non ? [Em] Très bien.
_ _ _ Faites un émotion qu'il a le monsieur.
_ [Am] Quand on écoute « Les [B] matins d'hiver »,
il est impossible de deviner que l'enfance de [D] Gérard Lenormand [Eb] était un calvaire.
Il est [Gb] venu nous raconter [Em] son histoire, [C] et notamment certains matins d'hiver.
_ [Ebm] _
_ [B] _ _ _ _ _ [Em] _ _
_ _ _ _ _ _ [B] _ _
_ _ _ _ _ _ [Em] _
Nous [Am] arrivions dans la salle de [Em] classe où le maître nous [B] séparait.
_ [Em] Nous retrouvions chaque jour notre place, [A] et l'on ne pouvait plus [B] se parler.
[Am] _ _
_ [E] _ _ _ _ _ [Am] _ _
_ _ _ _ _ [Gbm] _ _ [Bm] _
_ _ _ [Em] _ _ _ _ _
_ [Bm] _ _ [Am] _ _ _ _ [A] _
_ _ _ _ [B] _ _ [C] _ _
_ _ [Am] _ _ [D] _ _ [Bm] _ _
_ [C] _ [B] Nous sommes en [Em] 1972 quand sort Les Matins d'hiver, [A] une chanson [E] qui dépeint l'enfance heureuse de deux [B] petits garçons, deux frères qui prennent [Em] ensemble le chemin de l'école.
A l'époque, on ne peut s [E]'empêcher de croire qu'il s'agit des propres souvenirs de Gérard Lenormand.
[Am] Cette chanson raconte [C] une enfance [Ab] rêvée ou une enfance _ réelle ?
C'est une très belle question. _
C'est quelque chose qui n'a pas existé. _ _ _
[Bbm] _ Comment allait votre enfance, Gérard ?
Pas terrible.
J'avais une maman, qui ne savait pas de papa.
_ _ [E] La maman n'était pas très gentille, et donc il a fallu faire avec.
Elle n'était pas très gentille, c'est-à-dire qu'elle vous a eue un peu jeune, et donc il y a eu un manque de maturité avec vous ?
Il y a des mamans qui ont eu des enfants un peu jeunes, etc.,
mais pour qui l'enfant n'était pas forcément un poutine [B]-boule, si vous voulez.
Avec _ [Em] _ _ _ _ _ _ [Am] _
[E] un père inconnu et une mère [B] violente qui n'a jamais voulu de lui, [Em] Gérard passe les neuf premières années de sa vie [B] dans un orphelinat.
[E] Dans sa tête, les mêmes questions reviennent sans cesse.
[Am] Pourquoi sa mère le méprise-t-elle ?
Et surtout, qui est ce [Bm] père dont on ne lui parle [Em] jamais _ ?
[C]
Est-ce [Bm] que ce père qui est [Am] manquant, vous vous posez des [Bm] questions, vous demandez ?
Vous demandez qui il est ?
Non, _ c'était très clair, vous savez.
Les enfants sont très vite très intelligents dans ces cas-là, parce qu'ils [Dbm] sont comme des petits animaux, et on a un instinct très très très fort.
Et on sait.
On sait qu'il faut rien dire.
Tu prends ce qui prend, ce qui [Am] tombe, comme ça tombe.
Tu essaies de t'arranger au mieux, _ [Em] mais il ne faut pas poser de questions.
_ Après [B] 35 ans d'ignorance, [Em] le chanteur apprend [Am] enfin la vérité.
Il est le fils d'un [Bm] soldat allemand.
Un fils de Bosch, [Em] comme on disait après la guerre.
Un enfant de la honte [Bm] qui, à [Am] chaque minute de sa vie, [C] rappelle [B] à sa mère une terrible erreur de jeunesse.
_ _ [Em] _ _ _
_ Mais [A] à l'époque de cette [E] chanson, Gérard Lenormand ne connaît [B] pas encore la [Dbm] vérité [Ebm] et [Em] a surtout l'immense nostalgie d'une enfance [B] qu'il n'a pas [Em] eue.
Alors quand le parolier Richard Sèvres lui propose le [Am] texte des Matins d'hiver, il y [C] voit l'occasion rêvée [Bm] de réécrire son enfance. _
[Em] _ _ Je [C] sentais très bien que [Bm] cette chanson [C] lui allait très [Em] bien.
Et je pense que la partie en fait qui lui ressemble le plus, c'est le refrain, c'est-à-dire qu'il s'invente d'autres mondes pour passer le temps.
Et c'est quelqu'un qui a dû rêver très fort pour justement supporter une enfance plus difficile.
_ _ [A] Très vite, [B] Gérard fait sien le texte des Matins d'hiver.
Et [Em] chose étonnante, une autre personne va s'identifier à cette chanson, son petit frère Éric que sa mère a eue avec un autre homme [Am] après la guerre. _ _
[C] Notre enfance a été [Bm] soudée, liée grâce à cette [Bb] chanson.
Et elle a existé grâce à cette chanson.
Évidemment, avec un [E] léger décalage, mais qu'importe.
Quand cette chanson est sortie, _ il a entendu la même chose que moi, il a senti la même chose que moi, il a reçu la même affection que moi pour cette chanson.
Car c'était notre histoire et ça n'est pas du tout notre histoire.
C'est ce qui est merveilleux.
Et mon frère, vous parlez des Matins d'hiver, il pleure encore.
C'est-à-dire que c'est en fait_
Et moi, d'y penser, je pleure.
Vous [B] avez l'air_ Oui.
_ _ _ _ [Em] Je me souviens de l'odeur fade et chaude [B] de notre classe calfotrée.
[E] _ [B] _ [Em] Des premières lueurs pâles de [E] l'aube à travers les vitres [B] givrées.
Où je [Am] revois les joutons et les visages tristes qui [Bm] autour de moi [Em] écoutaient.
[D] _ [C] Et pendant les [Bm] leçons dans [Am] mon coin j _ _ [E] _ 'attaisis. _
_ [Am] Où il fait du _ _ _ [Bm] beau, où l'on passe cette vie [Em] à jouer _ sans s'en [Bm] gêner à l'école.
[C] _ _
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[Am] Où il fait du beau, où l'on _
[D] _ passe cette [Em] vie à jouer sans s'en gêner à [Bm] l'école.
[C] _ _ _ _
[Gbm] _ _ _ _ _ [B] _ [N] Est-ce qu'aujourd'hui, vos blessures d'enfance sont réparées, Gérard ? _
_ Je peux pas dire ça. _ _ _
C'est une vieille bagnole qui a été cassée de tous les côtés.
Tu la refais, tu la refais, mais c'est que du refait.
Est-ce qu'à un moment donné, votre maman vous a dit
« Je suis fier de toi, je suis fier que tu sois un chanteur _ ». _
_ Non, mais j'ai essayé de parler un peu avec elle.
_ Bon, elle est plus vraiment là, mais là, elle a des excuses.
Mais elle m'a parlé de son fils qui _ était chanteur.
Et elle m'a montré une photo de son fils.
_ _ Mais elle savait pas qui j'étais.
_ _ [B] _ _ _ _
[Am] _ [Abm] _ _ _ [C] _ _ _ _
[D] _ _ _ [Bm] _ Non ? [Em] Très bien.
_ _ _ Faites un émotion qu'il a le monsieur.
_ [Am] Quand on écoute « Les [B] matins d'hiver »,
il est impossible de deviner que l'enfance de [D] Gérard Lenormand [Eb] était un calvaire.