Chords for Honoré Ngbanda parle de l'amitié qui liait Tshisekedi à Mobutu et de leurs petits arragements
Tempo:
112 bpm
Chords used:
G#
C#
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui pourquoi M.
Sikedi n'a pas été nommé Premier ministre ?
Je crois que c'est une bonne question.
Je vais vous donner les faits.
Parce qu'il faut rétablir l'histoire.
M.
Sikedi est allé voir le directeur du cabinet M.
Mdouaoui Tepemakou à Kinshasa.
Moi je me trouvais à Nice avec le président Mobutu.
M.
Mdouaoui a contacté le président et m'a contacté pour dire
que Sikedi veut venir voir le président.
J'ai informé le président.
Le président m'a dit « Vous informez le directeur, je suis d'accord, il peut venir ».
Le directeur du bureau a arrangé le tout.
Sikedi a payé son propre billet.
Et puis il est venu.
Le président Mobutu lui a donné les véhicules à l'aéroport de Nice.
Le protocole s'est occupé de lui à l'aéroport de Nice.
Il est arrivé.
Le lendemain, il y a eu audience.
Je n'ai pas pris part à l'audience.
Vous allez dire pourquoi ?
Parce que l'audience était privée.
Ici vous voyez la différence entre le président de la République institution
et le président de la République individue.
L'audience étant privée, Sikedi venait le voir comme son ami
pour pouvoir lui présenter ses amitiés et ses sympathies.
Un geste qui est extrêmement louable
parce que ça montre là au moins un apprentissage pour nous de la culture démocratique.
Il est arrivé.
Le président Mobutu l'a reçu.
Ce sont deux amis.
C'est ce que beaucoup de gens ignorent.
Moi je le sais parce que je connais leur passé.
J'ai eu à traiter avec le président Mobutu.
J'ai eu à traiter avec M.
Sisekedi dans l'exercice de mes fonctions.
Je connais les deux hommes.
L'un et l'autre m'ont confirmé que ce sont deux amis.
Et les faits historiques sont là.
Et l'audience a eu lieu.
Après l'audience, Sisekedi est sorti.
Il y a eu une interview de la presse internationale.
Quand il est sorti, on lui a posé la question.
Avez-vous traité des problèmes du gouvernement ?
Réponse de M.
Sisekedi, non.
Ce qui est vrai, il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
J'ai posé la question au président.
Il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
Il y a eu ensuite le soir une interview de la radio-télévision belge.
Et là, M.
Sisekedi aurait lâché
que il s'est entretenu avec le président Mobutu
du problème du premier ministre et qu'il avait été accordé.
C'est le président Mobutu qui m'a appelé.
J'étais à l'hôtel pour lui dire
« Avez-vous suivi les déclarations de Sisekedi ?
»
J'ai dit non.
Il a déclaré à la presse que j'ai donné le poste de premier ministre
pour rectifier les choses, pour éviter qu'on ait des conflits avec le Parlement.
Vous savez pourquoi le président Mobutu a dit ça ?
Et si j'ai obéi et j'ai fait le démenti, c'est parce que, cher ami,
il y a une constitution.
Et dans cette constitution, de ce moment-là,
une constitution qui n'avait pas été élaborée par Mobutu
mais par toute la classe politique de notre pays,
il avait été convenu que le président de la République gouverne,
règne mais ne gouverne pas.
Cela veut dire que le président de la République
ne pouvait pas nommer de son propre gré un premier ministre.
C'est la classe politique à laquelle n'appartenait pas le chef de l'État
qui devait désigner un premier ministre,
le présenter à la famille du président de la République,
celle-ci devait l'accepter et ensemble présenter le candidat au président
qui devait simplement procéder à la nomination.
Donc, Sisekedi, comme Mobutu, le savait.
Mais, s'il y a arrangement,
Mobutu n'interviendra que lorsque les deux classes politiques
se sont entendues et lui présentent le nom de Sisekedi.
Voilà pourquoi on ne pouvait pas le nommer.
C'est ainsi que, lorsque je suis rentré au pays,
il y a eu un tollé.
Mobutu a voulu nommer Sisekedi, un bande à sept opposés.
Mais lorsque Sisekedi est rentré,
il y a eu une grande mobilisation à l'immédiat.
Il a pris la parole et il a dit aux gens
que le président Mobutu [G#] ne peut pas me nommer
parce que ce n'est pas conforme à la Constitution
et nous n'avons pas traité de ce problème.
Nous, dans notre pays, nous avons souvent tendance
à ne retenir que ce que nous voulons retenir.
[C#] Mais Sisekedi lui-même avait confirmé à la population,
devant la télévision nationale et les télévisions privées,
qu'il n'avait pas traité du problème du premier ministre avec Mobutu
et que ce problème devait être arrangé selon la Constitution.
C'est un juriste, M.
Sisekedi.
Lui-même l'a reconnu.
Ce n'est pas qu'il s'était entendu et après on a refusé.
Non.
Mais le vrai problème viendra, et je le traite dans mon livre,
lorsque le président Mobutu est rentré au mois de décembre au pays.
Lui-même était d'accord pour qu'on nomme Sisekedi premier ministre.
Il a donné instruction à sa famille [N] politique.
Mais sa famille politique était déjà noyautée par le premier ministre.
Et sa propre famille politique n'a pas suivi Mobutu
et a représenté au moment où le président Mobutu attendait
qu'on lui présente la candidature d'un nouveau premier ministre
qu'il attendait probablement être Sisekedi.
Les dirigeants de sa propre famille sont passés à la télévision
pour annoncer que les FPC maintiennent leur confiance au premier ministre Kengo Adondo.
Le président Mobutu était déçu.
Il était irrité parce qu'il n'avait pas donné ces consignes-là.
Sikedi n'a pas été nommé Premier ministre ?
Je crois que c'est une bonne question.
Je vais vous donner les faits.
Parce qu'il faut rétablir l'histoire.
M.
Sikedi est allé voir le directeur du cabinet M.
Mdouaoui Tepemakou à Kinshasa.
Moi je me trouvais à Nice avec le président Mobutu.
M.
Mdouaoui a contacté le président et m'a contacté pour dire
que Sikedi veut venir voir le président.
J'ai informé le président.
Le président m'a dit « Vous informez le directeur, je suis d'accord, il peut venir ».
Le directeur du bureau a arrangé le tout.
Sikedi a payé son propre billet.
Et puis il est venu.
Le président Mobutu lui a donné les véhicules à l'aéroport de Nice.
Le protocole s'est occupé de lui à l'aéroport de Nice.
Il est arrivé.
Le lendemain, il y a eu audience.
Je n'ai pas pris part à l'audience.
Vous allez dire pourquoi ?
Parce que l'audience était privée.
Ici vous voyez la différence entre le président de la République institution
et le président de la République individue.
L'audience étant privée, Sikedi venait le voir comme son ami
pour pouvoir lui présenter ses amitiés et ses sympathies.
Un geste qui est extrêmement louable
parce que ça montre là au moins un apprentissage pour nous de la culture démocratique.
Il est arrivé.
Le président Mobutu l'a reçu.
Ce sont deux amis.
C'est ce que beaucoup de gens ignorent.
Moi je le sais parce que je connais leur passé.
J'ai eu à traiter avec le président Mobutu.
J'ai eu à traiter avec M.
Sisekedi dans l'exercice de mes fonctions.
Je connais les deux hommes.
L'un et l'autre m'ont confirmé que ce sont deux amis.
Et les faits historiques sont là.
Et l'audience a eu lieu.
Après l'audience, Sisekedi est sorti.
Il y a eu une interview de la presse internationale.
Quand il est sorti, on lui a posé la question.
Avez-vous traité des problèmes du gouvernement ?
Réponse de M.
Sisekedi, non.
Ce qui est vrai, il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
J'ai posé la question au président.
Il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
Il y a eu ensuite le soir une interview de la radio-télévision belge.
Et là, M.
Sisekedi aurait lâché
que il s'est entretenu avec le président Mobutu
du problème du premier ministre et qu'il avait été accordé.
C'est le président Mobutu qui m'a appelé.
J'étais à l'hôtel pour lui dire
« Avez-vous suivi les déclarations de Sisekedi ?
»
J'ai dit non.
Il a déclaré à la presse que j'ai donné le poste de premier ministre
pour rectifier les choses, pour éviter qu'on ait des conflits avec le Parlement.
Vous savez pourquoi le président Mobutu a dit ça ?
Et si j'ai obéi et j'ai fait le démenti, c'est parce que, cher ami,
il y a une constitution.
Et dans cette constitution, de ce moment-là,
une constitution qui n'avait pas été élaborée par Mobutu
mais par toute la classe politique de notre pays,
il avait été convenu que le président de la République gouverne,
règne mais ne gouverne pas.
Cela veut dire que le président de la République
ne pouvait pas nommer de son propre gré un premier ministre.
C'est la classe politique à laquelle n'appartenait pas le chef de l'État
qui devait désigner un premier ministre,
le présenter à la famille du président de la République,
celle-ci devait l'accepter et ensemble présenter le candidat au président
qui devait simplement procéder à la nomination.
Donc, Sisekedi, comme Mobutu, le savait.
Mais, s'il y a arrangement,
Mobutu n'interviendra que lorsque les deux classes politiques
se sont entendues et lui présentent le nom de Sisekedi.
Voilà pourquoi on ne pouvait pas le nommer.
C'est ainsi que, lorsque je suis rentré au pays,
il y a eu un tollé.
Mobutu a voulu nommer Sisekedi, un bande à sept opposés.
Mais lorsque Sisekedi est rentré,
il y a eu une grande mobilisation à l'immédiat.
Il a pris la parole et il a dit aux gens
que le président Mobutu [G#] ne peut pas me nommer
parce que ce n'est pas conforme à la Constitution
et nous n'avons pas traité de ce problème.
Nous, dans notre pays, nous avons souvent tendance
à ne retenir que ce que nous voulons retenir.
[C#] Mais Sisekedi lui-même avait confirmé à la population,
devant la télévision nationale et les télévisions privées,
qu'il n'avait pas traité du problème du premier ministre avec Mobutu
et que ce problème devait être arrangé selon la Constitution.
C'est un juriste, M.
Sisekedi.
Lui-même l'a reconnu.
Ce n'est pas qu'il s'était entendu et après on a refusé.
Non.
Mais le vrai problème viendra, et je le traite dans mon livre,
lorsque le président Mobutu est rentré au mois de décembre au pays.
Lui-même était d'accord pour qu'on nomme Sisekedi premier ministre.
Il a donné instruction à sa famille [N] politique.
Mais sa famille politique était déjà noyautée par le premier ministre.
Et sa propre famille politique n'a pas suivi Mobutu
et a représenté au moment où le président Mobutu attendait
qu'on lui présente la candidature d'un nouveau premier ministre
qu'il attendait probablement être Sisekedi.
Les dirigeants de sa propre famille sont passés à la télévision
pour annoncer que les FPC maintiennent leur confiance au premier ministre Kengo Adondo.
Le président Mobutu était déçu.
Il était irrité parce qu'il n'avait pas donné ces consignes-là.
Key:
G#
C#
G#
C#
G#
C#
G#
C#
Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui pourquoi M.
Sikedi n'a pas été nommé Premier ministre ?
Je crois que c'est une bonne question.
Je vais vous donner les faits.
Parce qu'il faut rétablir l'histoire.
_ _ M.
Sikedi est allé voir le directeur du cabinet M.
Mdouaoui Tepemakou à Kinshasa.
Moi je me trouvais à Nice avec le président Mobutu.
_ M.
Mdouaoui a contacté le président et m'a contacté pour dire
que Sikedi veut venir voir le président.
J'ai informé le président.
Le président m'a dit « Vous informez le directeur, je suis d'accord, il peut venir ».
Le directeur du bureau a arrangé le tout.
Sikedi a payé son propre billet.
Et puis il est venu.
Le président Mobutu lui a donné les véhicules à l'aéroport de Nice.
Le protocole s'est occupé de lui à l'aéroport de Nice.
Il est arrivé.
Le lendemain, il y a eu audience.
Je n'ai pas pris part à l'audience.
Vous allez dire pourquoi ?
Parce que l'audience était privée.
Ici vous voyez la différence entre le président de la République institution
et le président de la République individue.
L'audience étant privée, Sikedi venait le voir comme son ami
pour pouvoir lui présenter ses amitiés et ses sympathies.
Un geste qui est extrêmement louable
parce que ça montre là au moins _ _ un apprentissage pour nous de la culture démocratique.
_ Il est arrivé.
Le président Mobutu l'a reçu.
Ce sont deux amis.
C'est ce que beaucoup de gens ignorent.
Moi je le sais parce que je connais leur passé.
J'ai eu à traiter avec le président Mobutu.
J'ai eu à traiter avec M.
Sisekedi _ dans l'exercice de mes fonctions.
Je connais les deux hommes.
L'un et l'autre m'ont confirmé que ce sont deux amis.
Et les faits historiques sont là.
Et l'audience a eu lieu.
Après l'audience, Sisekedi est sorti.
Il y a eu une interview de la presse internationale.
Quand il est sorti, on lui a posé la question.
Avez-vous traité des problèmes du gouvernement ?
Réponse de M.
Sisekedi, non.
Ce qui est vrai, il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
J'ai posé la question au président.
Il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
Il y a eu ensuite le soir une interview de la radio-télévision belge.
Et là, M.
Sisekedi aurait lâché
_ que il s'est entretenu avec le président Mobutu
du problème du premier ministre et qu'il avait été accordé.
C'est le président Mobutu qui m'a appelé.
J'étais à l'hôtel pour lui dire
« Avez-vous suivi les déclarations de Sisekedi ?
»
J'ai dit non.
Il a déclaré à la presse que j'ai donné le poste de premier ministre
pour rectifier les choses, pour éviter qu'on ait des conflits avec le Parlement.
Vous savez pourquoi le président Mobutu a dit ça ?
Et si j'ai obéi et j'ai fait le démenti, c'est parce que, cher ami,
il y a une constitution.
Et dans cette constitution, de ce moment-là,
une constitution qui n'avait pas été élaborée par Mobutu
mais par toute la classe politique de notre pays,
il avait été convenu que le président de la République gouverne,
_ _ règne mais ne gouverne pas.
Cela veut dire que le président de la République
ne pouvait pas nommer de son propre gré un premier ministre.
C'est la classe politique à laquelle n'appartenait pas le chef de l'État
qui devait _ désigner un premier ministre,
le présenter à la famille du président de la République,
celle-ci devait l'accepter et ensemble présenter _ le candidat au président
qui devait simplement procéder à la nomination.
Donc, Sisekedi, comme Mobutu, le savait.
Mais, s'il y a arrangement,
Mobutu n'interviendra que lorsque les deux classes politiques
se sont entendues et lui présentent le nom de Sisekedi.
Voilà pourquoi on ne pouvait pas le nommer.
C'est ainsi que, _ lorsque je suis rentré au pays,
il y a eu un tollé.
Mobutu a voulu nommer Sisekedi, un bande à sept opposés.
Mais lorsque Sisekedi est rentré,
_ il y a eu une grande mobilisation à l'immédiat.
Il a pris la parole et il a dit aux gens
que le président Mobutu [G#] ne peut pas me nommer
parce que ce n'est pas conforme à la Constitution
et nous n'avons pas traité de ce problème.
Nous, dans notre pays, nous avons souvent tendance
à ne retenir que ce que nous voulons retenir.
[C#] Mais Sisekedi lui-même avait confirmé à la population,
devant la télévision nationale et les télévisions privées,
qu'il n'avait pas traité du problème du premier ministre avec Mobutu
et que ce problème devait être arrangé selon la Constitution.
C'est un juriste, M.
Sisekedi.
Lui-même l'a reconnu.
Ce n'est pas qu'il s'était entendu et après on a refusé.
Non.
Mais le vrai problème viendra, et je le traite dans mon livre,
lorsque le président Mobutu est rentré au mois de décembre au pays.
Lui-même était d'accord pour qu'on nomme Sisekedi premier ministre.
Il a donné instruction à sa famille [N] politique.
Mais sa famille politique était déjà noyautée par le premier ministre.
_ Et sa propre famille politique n'a pas suivi Mobutu
et a représenté au moment où le président Mobutu attendait
qu'on lui présente la candidature d'un nouveau premier ministre
qu'il attendait probablement être Sisekedi.
Les dirigeants de sa propre famille sont passés à la télévision
pour annoncer que les FPC maintiennent _ leur confiance au premier ministre Kengo Adondo.
Le président Mobutu était déçu.
Il était irrité parce qu'il n'avait pas donné ces consignes-là.
Sikedi n'a pas été nommé Premier ministre ?
Je crois que c'est une bonne question.
Je vais vous donner les faits.
Parce qu'il faut rétablir l'histoire.
_ _ M.
Sikedi est allé voir le directeur du cabinet M.
Mdouaoui Tepemakou à Kinshasa.
Moi je me trouvais à Nice avec le président Mobutu.
_ M.
Mdouaoui a contacté le président et m'a contacté pour dire
que Sikedi veut venir voir le président.
J'ai informé le président.
Le président m'a dit « Vous informez le directeur, je suis d'accord, il peut venir ».
Le directeur du bureau a arrangé le tout.
Sikedi a payé son propre billet.
Et puis il est venu.
Le président Mobutu lui a donné les véhicules à l'aéroport de Nice.
Le protocole s'est occupé de lui à l'aéroport de Nice.
Il est arrivé.
Le lendemain, il y a eu audience.
Je n'ai pas pris part à l'audience.
Vous allez dire pourquoi ?
Parce que l'audience était privée.
Ici vous voyez la différence entre le président de la République institution
et le président de la République individue.
L'audience étant privée, Sikedi venait le voir comme son ami
pour pouvoir lui présenter ses amitiés et ses sympathies.
Un geste qui est extrêmement louable
parce que ça montre là au moins _ _ un apprentissage pour nous de la culture démocratique.
_ Il est arrivé.
Le président Mobutu l'a reçu.
Ce sont deux amis.
C'est ce que beaucoup de gens ignorent.
Moi je le sais parce que je connais leur passé.
J'ai eu à traiter avec le président Mobutu.
J'ai eu à traiter avec M.
Sisekedi _ dans l'exercice de mes fonctions.
Je connais les deux hommes.
L'un et l'autre m'ont confirmé que ce sont deux amis.
Et les faits historiques sont là.
Et l'audience a eu lieu.
Après l'audience, Sisekedi est sorti.
Il y a eu une interview de la presse internationale.
Quand il est sorti, on lui a posé la question.
Avez-vous traité des problèmes du gouvernement ?
Réponse de M.
Sisekedi, non.
Ce qui est vrai, il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
J'ai posé la question au président.
Il n'avait pas traité de problèmes de gouvernement.
Il y a eu ensuite le soir une interview de la radio-télévision belge.
Et là, M.
Sisekedi aurait lâché
_ que il s'est entretenu avec le président Mobutu
du problème du premier ministre et qu'il avait été accordé.
C'est le président Mobutu qui m'a appelé.
J'étais à l'hôtel pour lui dire
« Avez-vous suivi les déclarations de Sisekedi ?
»
J'ai dit non.
Il a déclaré à la presse que j'ai donné le poste de premier ministre
pour rectifier les choses, pour éviter qu'on ait des conflits avec le Parlement.
Vous savez pourquoi le président Mobutu a dit ça ?
Et si j'ai obéi et j'ai fait le démenti, c'est parce que, cher ami,
il y a une constitution.
Et dans cette constitution, de ce moment-là,
une constitution qui n'avait pas été élaborée par Mobutu
mais par toute la classe politique de notre pays,
il avait été convenu que le président de la République gouverne,
_ _ règne mais ne gouverne pas.
Cela veut dire que le président de la République
ne pouvait pas nommer de son propre gré un premier ministre.
C'est la classe politique à laquelle n'appartenait pas le chef de l'État
qui devait _ désigner un premier ministre,
le présenter à la famille du président de la République,
celle-ci devait l'accepter et ensemble présenter _ le candidat au président
qui devait simplement procéder à la nomination.
Donc, Sisekedi, comme Mobutu, le savait.
Mais, s'il y a arrangement,
Mobutu n'interviendra que lorsque les deux classes politiques
se sont entendues et lui présentent le nom de Sisekedi.
Voilà pourquoi on ne pouvait pas le nommer.
C'est ainsi que, _ lorsque je suis rentré au pays,
il y a eu un tollé.
Mobutu a voulu nommer Sisekedi, un bande à sept opposés.
Mais lorsque Sisekedi est rentré,
_ il y a eu une grande mobilisation à l'immédiat.
Il a pris la parole et il a dit aux gens
que le président Mobutu [G#] ne peut pas me nommer
parce que ce n'est pas conforme à la Constitution
et nous n'avons pas traité de ce problème.
Nous, dans notre pays, nous avons souvent tendance
à ne retenir que ce que nous voulons retenir.
[C#] Mais Sisekedi lui-même avait confirmé à la population,
devant la télévision nationale et les télévisions privées,
qu'il n'avait pas traité du problème du premier ministre avec Mobutu
et que ce problème devait être arrangé selon la Constitution.
C'est un juriste, M.
Sisekedi.
Lui-même l'a reconnu.
Ce n'est pas qu'il s'était entendu et après on a refusé.
Non.
Mais le vrai problème viendra, et je le traite dans mon livre,
lorsque le président Mobutu est rentré au mois de décembre au pays.
Lui-même était d'accord pour qu'on nomme Sisekedi premier ministre.
Il a donné instruction à sa famille [N] politique.
Mais sa famille politique était déjà noyautée par le premier ministre.
_ Et sa propre famille politique n'a pas suivi Mobutu
et a représenté au moment où le président Mobutu attendait
qu'on lui présente la candidature d'un nouveau premier ministre
qu'il attendait probablement être Sisekedi.
Les dirigeants de sa propre famille sont passés à la télévision
pour annoncer que les FPC maintiennent _ leur confiance au premier ministre Kengo Adondo.
Le président Mobutu était déçu.
Il était irrité parce qu'il n'avait pas donné ces consignes-là.