Chords for CELINE DION & JEAN-JACQUES GOLDMAN 🎤🎤 J'irai Où Tu Iras 🎶 (Live à Montréal + Interview) 1995
Tempo:
87.65 bpm
Chords used:
G
Em
D
E
C
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
Start Jamming...
Mesdames et messieurs, [D] on est rendus à un moment très spécial.
Premièrement parce que notre prochain invité [Ab] est réellement un grand de la musique francophone
et également un grand dans ma propre vie, car il a été la toute première entrevue francophone
que j'ai réalisée lors de mes débuts à la télévision québécoise.
C'est sa première visite chez nous ici.
Je suis très flattée.
Accueillons chaleureusement M.
Jean-Jacques Goldman.
[G] On
[Em] [G]
prend le plaisir de te recevoir ici à l'émission.
Tu as l'air en superbe forme.
Oui ?
Non ?
[E] Donc jamais si aux apparences.
[Ab] Céline nous a raconté quelque chose d'intéressant.
C'était toi qui as voulu [Db] faire un album avec Céline.
[F] Quand est-ce que tu as [B] découvert Céline ?
Avec quelle chanson tu as su que toi tu voulais [Bb] travailler avec cette chanteuse [Eb] ?
Comme tous les Français, [E] on l'a découvert avec d'amour et d'amitié.
C'était un petit enfant prodige qui venait de l'outre-Atlantique.
En ce temps-là, je ne pensais pas lui écrire un album.
C'est venu petit à petit en écoutant toutes les productions qu'elle faisait chez vous.
De temps en temps, sur la radio, on tombait sur cette voix-là.
On se disait que ça n'a pas de bon sens.
[Db] Ce n'est pas de bon sens.
[N] C'était que la même.
J'en montre un peu chaque jour.
Ça [E] s'en vient.
Donc tu as su tout [D] de suite que tu voulais travailler avec elle.
Je ne l'écrivais pas pour les autres à cette époque-là.
Si un jour, j'écris pour une femme, ce serait pour elle ou Aretha Franklin.
Que tu rêves de voir sur la scène.
J'ai demandé à Aretha Franklin.
[F] La rencontre au souper, tu [N] as su que ça allait marcher.
Parce que des fois, on a une idée préconçue de quelqu'un.
Et on les rencontre et on se dit que ce n'est pas du tout ça.
Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as rencontrée ?
Elle ne m'intéressait pas tellement sur le plan personnel.
Parce que son gérant était avec elle.
J'étais intéressé par sa voix.
Je peux vraiment travailler avec des gens antipathiques
à partir du moment où ils m'intéressent sur [Ab] le plan artistique.
Céline, défend-toi.
Sur le plan artistique.
C'était effrayant.
[N] Tu en as encore à apprendre.
Je vais te montrer comment ça marche au Québec.
[Ab] Elle nous a raconté, et on l'a lu, que tu avais décidé,
une fois que tu allais travailler avec Céline,
de faire ta recherche.
Tu voulais lire toutes sortes d'articles sur Céline,
voir les émissions qu'elle a fait à la télévision.
Comment est-ce que tu as [Abm] choisi les thèmes ?
Parce qu'elle a fait tellement de choses dans sa vie.
[Db] Comment tu as su de quoi tu voulais parler exactement ?
C'était quoi la [E] première chose que tu as dit ?
Je parle de ça pour elle.
Blague à part, quand on parle avec Céline,
on apprend beaucoup de choses.
C'est quelqu'un qui est très spontané,
qui ne [F] se cache pas.
[Ab] Même en deux ou trois heures,
on apprend déjà beaucoup sur ses valeurs,
sur ce qui est important chez elle,
quand elle parle de sa famille, de son enfance.
On arrive vite à se faire une opinion,
non pas sur les faits, mais sur le fond de la personne.
On n'est pas trop déçu.
Après, c'est la même que la personne qu'elle montre.
Ensuite, pour tout ce dont j'avais besoin,
j'ai lu des [F] interviews,
j'ai appris qui était le monsieur à côté d'elle,
que je ne connaissais pas.
Le [E] gros barbu, la personne desse, c'est qui ?
Ça aussi, ce sont des choses sur la personnalité de quelqu'un
qui sont importantes.
Et peu à peu, je suis entré dans son personnage,
qui est un personnage très attachant et très touchant.
Il y a une chanson sur l [Ab]'album qui est extrêmement touchante,
et je sais qu'il a été très difficile pour toi, [B] Céline,
d'enregistrer, qui porte le titre « Vol »,
qui parle évidemment de ta nièce Karine,
qui est décédée il y a déjà deux ans.
Jean-Jacques, c'est toi qui as proposé l'idée de faire ce genre de chanson ?
Jean [F]-Jacques, en lisant les articles,
c'est ça que tu avais décidé d'écrire ?
C [E]'est la seule chanson que je ne lui ai pas montrée à la fin.
Donc moi, j'avais lu cette interview,
on lit des interviews comme ça, au bord de sa piscine,
et tout à coup, on tombe sur ces lignes,
et on comprend très rapidement que c'est un tournant de sa vie à elle.
Tout à coup, tout s'arrête,
et dans ces quelques phrases qu'elle cite,
on comprend que sur le plan émotionnel pour elle,
il y a eu avant et il y avait après.
Donc évidemment, pour un auteur-compositeur,
c'est stimulant pour se dire « qu'est-ce que j'aurais pu lui faire dire à ce moment-là ?
[B] »
Mais une fois que la chanson était [E] terminée,
je savais qu'il ne fallait pas lui montrer.
Je voulais qu'elle la chante en studio comme ça,
qu'elle n'ait pas à la juger,
et ensuite qu'elle la jette ou [Bb] qu'elle la garde,
mais je voulais qu [Ab]'elle soit comme ça, avec cette émotion-là.
Certainement, je suis sûre que tu partages certaines émotions,
ou feelings aussi, quand tu écris des chansons,
même si c'est pour quelqu'un d'autre que toi aussi,
tu dis « je suis d'accord avec [F] ces sentiments-là ».
Est-ce qu'il y a une chanson sur l'album qui reflète un peu ce que toi tu penses [B] également,
pas uniquement ce que Céline pense [E] ?
Les chansons qui sont vraiment sentimentales,
je ne partage pas forcément…
D'abord, c'est une femme qui parle,
donc tout ce que je peux être, c'est touché par un personnage comme ça.
Par exemple, « Pourquoi [Eb] tu m'aimes encore ?
»
ou « J'attendais », ce ne sont pas des sentiments très masculins,
mais par contre, [E] le fait de voir quelqu'un qui puisse imaginer,
qui puisse être dans cette situation,
ça [B] me touche beaucoup.
Mais il y a des chansons, par exemple, comme « Le [Ab] ballet »,
qui ne sont pas vraiment des chansons sentimentales,
mais un peu cyniques sur les rites de la séduction.
Ce [Bb] sont des choses qu'on [G] partage.
On est ravis de t'avoir ici.
[F] Tu sais que je suis très contente de te recevoir à mon émission.
Je suis ton premier [B] fan.
J'aimerais juste te dire que j'adore ce que tu fais [N] également,
M.
Jean-Jacques Goldman,
et on a hâte de vous revoir ici sur la scène télé.
C'est vraiment un grand plaisir de t'avoir ici.
Là, vous allez nous offrir un numéro.
Vous allez nous offrir une chanson qui se retrouve sur l'album.
C'est un duo.
Alors, je vais vous donner quelques instants pour aller vous placer,
et moi, je vais vous présenter…
Allez, Céline, notre coureur.
Mesdames et messieurs, ça me fait vraiment [E] plaisir
de pouvoir vous présenter cette pièce.
Premièrement, comme Jean-Jacques nous disait tantôt,
il y a plusieurs chansons sur cet album qui reflètent l'amour,
[B] les émotions, le sentiment, le cœur.
Ils sont en train de déconner là-bas, mesdames et messieurs.
Mais moi, je vais vous dire que la [E] chanson qu'ils vont nous offrir
est très spéciale, [N] parce que, laissez-moi vous citer quelques paroles.
Qui n'aimerait pas une chanson qui dit tout simplement
« J'irai où tu iras, mon pays sera toi ».
Mesdames et messieurs, avec la pièce « J'irai où tu iras »,
Jean-Jacques Goldman, Céline Dion.
[G]
Chez moi, les foyers se balancent et le foie gras coule le ciel
[Em] Mes eaux détendent sans violence et les neiges sont [G] éternelles
Chez moi, les loups sont un emporte et tous les enfants les comprennent
[Em] On entend les cris de New York et les bafous sur [G] la scène
Va [Em] pour tes portes et nous [D] tes gratte-ciels
[C] Va pour les torrents et neiges [G] éternelles
J [Em]'habite où tes yeux brillent, [D] où ton sang coule des brins [C] de sel
[Bb] J'irai où tu [G] iras,
[C] mon pays sera [G] toi
[C] J'irai où tu [Em] iras, qu'importe [D] la place, qu'importe [G] l'endroit
Je veux des cocotiers, des plages et des palmiers sous le vent
[Em] Le pleu du soleil au visage et le bleu des [G] océans
Je veux du chamon, des mirages et des isèles en bout de vent
[Em] Les caravanes et des vaches nous comptent sur les [G] épliants
[Em] Va pour tes cocotiers, tes [D] rivages
[C] Va pour tes lagons, tous le [G] balançant
[Em] J'habite où l'amour est [D] un village, là où l'on [C] m'attend
[Bb] J'irai où tu [G] iras,
[C] mon pays [G] sera toi
[C] J'irai où [Em] tu iras, qu'importe la place, qu'importe [G] l'endroit
[D] Montre-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta [E] vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes [Eb] scies
T'en pète la poudre et la frie et de l [D]'air
Montre-moi tes idènes, montre-moi tes enfers
Tes nords et tes suds et tes estes doués
[E]
[B]
[C] Montre [D]-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes scies
T'en pète la poudre et la frie et de l'air
Montre-moi tes idènes, montre [G]-moi tes enfers
Chinois, le pauvre se balance, il est foie gras que le ciel
[Em] Les eaux des corals sont [D] violentes, si les neiges sont [G] éternelles
Chinois, les loups sont à nos portes, nous les apprenons les rênes
[Em] On entend les cris de New York et les batons [G] sur la scène
[Em] Qu'importe où j'irai, où [D] bon te semble, [C] j'aime tes envies, j'aime [G] ta lumière
[Em] Tes visages [D] te ressemblent quand [C] tu les éclaires
J'irai où [G] tu iras, [C] mon pays [G] sera fort
J'irai [Em] où tu iras, peu [D] importe la place, peu importe l'endroit
[C] J'irai [D] où tu iras, mon pays [Em] sera fort
Premièrement parce que notre prochain invité [Ab] est réellement un grand de la musique francophone
et également un grand dans ma propre vie, car il a été la toute première entrevue francophone
que j'ai réalisée lors de mes débuts à la télévision québécoise.
C'est sa première visite chez nous ici.
Je suis très flattée.
Accueillons chaleureusement M.
Jean-Jacques Goldman.
[G] On
[Em] [G]
prend le plaisir de te recevoir ici à l'émission.
Tu as l'air en superbe forme.
Oui ?
Non ?
[E] Donc jamais si aux apparences.
[Ab] Céline nous a raconté quelque chose d'intéressant.
C'était toi qui as voulu [Db] faire un album avec Céline.
[F] Quand est-ce que tu as [B] découvert Céline ?
Avec quelle chanson tu as su que toi tu voulais [Bb] travailler avec cette chanteuse [Eb] ?
Comme tous les Français, [E] on l'a découvert avec d'amour et d'amitié.
C'était un petit enfant prodige qui venait de l'outre-Atlantique.
En ce temps-là, je ne pensais pas lui écrire un album.
C'est venu petit à petit en écoutant toutes les productions qu'elle faisait chez vous.
De temps en temps, sur la radio, on tombait sur cette voix-là.
On se disait que ça n'a pas de bon sens.
[Db] Ce n'est pas de bon sens.
[N] C'était que la même.
J'en montre un peu chaque jour.
Ça [E] s'en vient.
Donc tu as su tout [D] de suite que tu voulais travailler avec elle.
Je ne l'écrivais pas pour les autres à cette époque-là.
Si un jour, j'écris pour une femme, ce serait pour elle ou Aretha Franklin.
Que tu rêves de voir sur la scène.
J'ai demandé à Aretha Franklin.
[F] La rencontre au souper, tu [N] as su que ça allait marcher.
Parce que des fois, on a une idée préconçue de quelqu'un.
Et on les rencontre et on se dit que ce n'est pas du tout ça.
Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as rencontrée ?
Elle ne m'intéressait pas tellement sur le plan personnel.
Parce que son gérant était avec elle.
J'étais intéressé par sa voix.
Je peux vraiment travailler avec des gens antipathiques
à partir du moment où ils m'intéressent sur [Ab] le plan artistique.
Céline, défend-toi.
Sur le plan artistique.
C'était effrayant.
[N] Tu en as encore à apprendre.
Je vais te montrer comment ça marche au Québec.
[Ab] Elle nous a raconté, et on l'a lu, que tu avais décidé,
une fois que tu allais travailler avec Céline,
de faire ta recherche.
Tu voulais lire toutes sortes d'articles sur Céline,
voir les émissions qu'elle a fait à la télévision.
Comment est-ce que tu as [Abm] choisi les thèmes ?
Parce qu'elle a fait tellement de choses dans sa vie.
[Db] Comment tu as su de quoi tu voulais parler exactement ?
C'était quoi la [E] première chose que tu as dit ?
Je parle de ça pour elle.
Blague à part, quand on parle avec Céline,
on apprend beaucoup de choses.
C'est quelqu'un qui est très spontané,
qui ne [F] se cache pas.
[Ab] Même en deux ou trois heures,
on apprend déjà beaucoup sur ses valeurs,
sur ce qui est important chez elle,
quand elle parle de sa famille, de son enfance.
On arrive vite à se faire une opinion,
non pas sur les faits, mais sur le fond de la personne.
On n'est pas trop déçu.
Après, c'est la même que la personne qu'elle montre.
Ensuite, pour tout ce dont j'avais besoin,
j'ai lu des [F] interviews,
j'ai appris qui était le monsieur à côté d'elle,
que je ne connaissais pas.
Le [E] gros barbu, la personne desse, c'est qui ?
Ça aussi, ce sont des choses sur la personnalité de quelqu'un
qui sont importantes.
Et peu à peu, je suis entré dans son personnage,
qui est un personnage très attachant et très touchant.
Il y a une chanson sur l [Ab]'album qui est extrêmement touchante,
et je sais qu'il a été très difficile pour toi, [B] Céline,
d'enregistrer, qui porte le titre « Vol »,
qui parle évidemment de ta nièce Karine,
qui est décédée il y a déjà deux ans.
Jean-Jacques, c'est toi qui as proposé l'idée de faire ce genre de chanson ?
Jean [F]-Jacques, en lisant les articles,
c'est ça que tu avais décidé d'écrire ?
C [E]'est la seule chanson que je ne lui ai pas montrée à la fin.
Donc moi, j'avais lu cette interview,
on lit des interviews comme ça, au bord de sa piscine,
et tout à coup, on tombe sur ces lignes,
et on comprend très rapidement que c'est un tournant de sa vie à elle.
Tout à coup, tout s'arrête,
et dans ces quelques phrases qu'elle cite,
on comprend que sur le plan émotionnel pour elle,
il y a eu avant et il y avait après.
Donc évidemment, pour un auteur-compositeur,
c'est stimulant pour se dire « qu'est-ce que j'aurais pu lui faire dire à ce moment-là ?
[B] »
Mais une fois que la chanson était [E] terminée,
je savais qu'il ne fallait pas lui montrer.
Je voulais qu'elle la chante en studio comme ça,
qu'elle n'ait pas à la juger,
et ensuite qu'elle la jette ou [Bb] qu'elle la garde,
mais je voulais qu [Ab]'elle soit comme ça, avec cette émotion-là.
Certainement, je suis sûre que tu partages certaines émotions,
ou feelings aussi, quand tu écris des chansons,
même si c'est pour quelqu'un d'autre que toi aussi,
tu dis « je suis d'accord avec [F] ces sentiments-là ».
Est-ce qu'il y a une chanson sur l'album qui reflète un peu ce que toi tu penses [B] également,
pas uniquement ce que Céline pense [E] ?
Les chansons qui sont vraiment sentimentales,
je ne partage pas forcément…
D'abord, c'est une femme qui parle,
donc tout ce que je peux être, c'est touché par un personnage comme ça.
Par exemple, « Pourquoi [Eb] tu m'aimes encore ?
»
ou « J'attendais », ce ne sont pas des sentiments très masculins,
mais par contre, [E] le fait de voir quelqu'un qui puisse imaginer,
qui puisse être dans cette situation,
ça [B] me touche beaucoup.
Mais il y a des chansons, par exemple, comme « Le [Ab] ballet »,
qui ne sont pas vraiment des chansons sentimentales,
mais un peu cyniques sur les rites de la séduction.
Ce [Bb] sont des choses qu'on [G] partage.
On est ravis de t'avoir ici.
[F] Tu sais que je suis très contente de te recevoir à mon émission.
Je suis ton premier [B] fan.
J'aimerais juste te dire que j'adore ce que tu fais [N] également,
M.
Jean-Jacques Goldman,
et on a hâte de vous revoir ici sur la scène télé.
C'est vraiment un grand plaisir de t'avoir ici.
Là, vous allez nous offrir un numéro.
Vous allez nous offrir une chanson qui se retrouve sur l'album.
C'est un duo.
Alors, je vais vous donner quelques instants pour aller vous placer,
et moi, je vais vous présenter…
Allez, Céline, notre coureur.
Mesdames et messieurs, ça me fait vraiment [E] plaisir
de pouvoir vous présenter cette pièce.
Premièrement, comme Jean-Jacques nous disait tantôt,
il y a plusieurs chansons sur cet album qui reflètent l'amour,
[B] les émotions, le sentiment, le cœur.
Ils sont en train de déconner là-bas, mesdames et messieurs.
Mais moi, je vais vous dire que la [E] chanson qu'ils vont nous offrir
est très spéciale, [N] parce que, laissez-moi vous citer quelques paroles.
Qui n'aimerait pas une chanson qui dit tout simplement
« J'irai où tu iras, mon pays sera toi ».
Mesdames et messieurs, avec la pièce « J'irai où tu iras »,
Jean-Jacques Goldman, Céline Dion.
[G]
Chez moi, les foyers se balancent et le foie gras coule le ciel
[Em] Mes eaux détendent sans violence et les neiges sont [G] éternelles
Chez moi, les loups sont un emporte et tous les enfants les comprennent
[Em] On entend les cris de New York et les bafous sur [G] la scène
Va [Em] pour tes portes et nous [D] tes gratte-ciels
[C] Va pour les torrents et neiges [G] éternelles
J [Em]'habite où tes yeux brillent, [D] où ton sang coule des brins [C] de sel
[Bb] J'irai où tu [G] iras,
[C] mon pays sera [G] toi
[C] J'irai où tu [Em] iras, qu'importe [D] la place, qu'importe [G] l'endroit
Je veux des cocotiers, des plages et des palmiers sous le vent
[Em] Le pleu du soleil au visage et le bleu des [G] océans
Je veux du chamon, des mirages et des isèles en bout de vent
[Em] Les caravanes et des vaches nous comptent sur les [G] épliants
[Em] Va pour tes cocotiers, tes [D] rivages
[C] Va pour tes lagons, tous le [G] balançant
[Em] J'habite où l'amour est [D] un village, là où l'on [C] m'attend
[Bb] J'irai où tu [G] iras,
[C] mon pays [G] sera toi
[C] J'irai où [Em] tu iras, qu'importe la place, qu'importe [G] l'endroit
[D] Montre-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta [E] vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes [Eb] scies
T'en pète la poudre et la frie et de l [D]'air
Montre-moi tes idènes, montre-moi tes enfers
Tes nords et tes suds et tes estes doués
[E]
[B]
[C] Montre [D]-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes scies
T'en pète la poudre et la frie et de l'air
Montre-moi tes idènes, montre [G]-moi tes enfers
Chinois, le pauvre se balance, il est foie gras que le ciel
[Em] Les eaux des corals sont [D] violentes, si les neiges sont [G] éternelles
Chinois, les loups sont à nos portes, nous les apprenons les rênes
[Em] On entend les cris de New York et les batons [G] sur la scène
[Em] Qu'importe où j'irai, où [D] bon te semble, [C] j'aime tes envies, j'aime [G] ta lumière
[Em] Tes visages [D] te ressemblent quand [C] tu les éclaires
J'irai où [G] tu iras, [C] mon pays [G] sera fort
J'irai [Em] où tu iras, peu [D] importe la place, peu importe l'endroit
[C] J'irai [D] où tu iras, mon pays [Em] sera fort
Key:
G
Em
D
E
C
G
Em
D
Mesdames et messieurs, [D] on est rendus à un moment très spécial.
Premièrement parce que notre prochain invité [Ab] est réellement un grand de la musique francophone
et également un grand dans ma propre vie, car il a été la toute première entrevue francophone
que j'ai réalisée lors de mes débuts à la télévision québécoise.
C'est sa première visite chez nous ici.
Je suis très flattée.
Accueillons chaleureusement M.
Jean-Jacques Goldman.
[G] On _ _ _ _ _
_ _ [Em] _ _ _ _ [G] _ _
_ _ _ _ _ _ prend le plaisir de te recevoir ici à l'émission.
Tu as l'air en superbe forme.
Oui ?
Non ?
[E] Donc jamais si aux apparences.
[Ab] _ Céline nous a raconté quelque chose d'intéressant.
C'était toi qui as voulu [Db] faire un album avec Céline.
[F] Quand est-ce que tu as [B] découvert Céline ?
Avec quelle chanson tu as su que toi tu voulais [Bb] travailler avec cette chanteuse [Eb] ?
Comme tous les Français, [E] on l'a découvert avec d'amour et d'amitié.
C'était un petit enfant prodige qui venait de l'outre-Atlantique.
En ce temps-là, je ne pensais pas lui écrire un album.
C'est venu petit à petit en écoutant toutes les productions qu'elle faisait chez vous.
De temps en temps, sur la radio, on tombait sur cette voix-là.
On se disait que ça n'a pas de bon sens.
[Db] Ce n'est pas de bon sens.
[N] C'était que la même.
J'en montre un peu chaque jour.
Ça [E] s'en vient.
Donc tu as su tout [D] de suite que tu voulais travailler avec elle.
Je ne l'écrivais pas pour les autres à cette époque-là.
Si un jour, j'écris pour une femme, ce serait pour elle ou Aretha Franklin.
Que tu rêves de voir sur la scène.
J'ai demandé à Aretha Franklin.
_ _ _ _ [F] La rencontre au souper, tu [N] as su que ça allait marcher.
Parce que des fois, on a une idée préconçue de quelqu'un.
Et on les rencontre et on se dit que ce n'est pas du tout ça.
Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as rencontrée ?
Elle ne m'intéressait pas tellement sur le plan personnel.
Parce que son gérant était avec elle. _
_ J'étais intéressé par sa voix.
Je peux vraiment travailler avec des gens antipathiques
à partir du moment où ils m'intéressent sur [Ab] le plan artistique.
Céline, défend-toi.
Sur le plan artistique.
C'était effrayant.
[N] Tu en as encore à apprendre.
_ Je vais te montrer comment ça marche au Québec. _
_ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ [Ab] Elle nous a raconté, et on l'a lu, que tu avais décidé,
une fois que tu allais travailler avec Céline,
de faire ta recherche.
Tu voulais lire toutes sortes d'articles sur Céline,
voir les émissions qu'elle a fait à la télévision.
Comment est-ce que tu as [Abm] choisi les thèmes ?
Parce qu'elle a fait tellement de choses dans sa vie.
[Db] Comment tu as su de quoi tu voulais parler exactement ?
C'était quoi la [E] première chose que tu as dit ?
Je parle de ça pour elle.
Blague à part, quand on parle avec Céline,
on apprend beaucoup de choses.
C'est quelqu'un qui est très spontané,
qui ne [F] se cache pas. _
_ [Ab] Même en deux ou trois heures,
on apprend déjà beaucoup sur ses valeurs,
sur ce qui est important chez elle,
quand elle parle de sa famille, de son enfance.
On arrive vite à se faire une opinion,
non pas sur les faits, mais sur le fond de la personne.
On n'est pas trop déçu.
Après, c'est la même que la personne qu'elle montre.
Ensuite, pour tout ce dont j'avais besoin,
j'ai lu des [F] interviews,
j'ai appris qui était le monsieur à côté d'elle,
que je ne connaissais pas.
Le [E] gros barbu, la personne desse, c'est qui ?
Ça aussi, ce sont des choses sur la personnalité de quelqu'un
qui sont importantes.
Et peu à peu, je suis entré dans son personnage,
qui est un personnage très attachant et très touchant.
Il y a une chanson sur l [Ab]'album qui est extrêmement touchante,
et je sais qu'il a été très difficile pour toi, [B] Céline,
d'enregistrer, qui porte le titre « Vol »,
qui parle évidemment de ta nièce Karine,
qui est décédée il y a déjà deux ans.
Jean-Jacques, c'est toi qui as proposé l'idée de faire ce genre de chanson ?
Jean [F]-Jacques, en lisant les articles,
c'est ça que tu avais décidé d'écrire ?
C [E]'est la seule chanson que je ne lui ai pas montrée à la fin.
Donc moi, j'avais lu cette interview,
on lit des interviews comme ça, au bord de sa piscine,
et tout à coup, on tombe sur ces lignes,
et on comprend très rapidement que c'est un tournant de sa vie à elle.
Tout à coup, tout s'arrête,
et dans ces quelques phrases qu'elle cite,
on comprend que sur le plan émotionnel pour elle,
il y a eu avant et il y avait après.
Donc évidemment, pour un auteur-compositeur,
c'est stimulant pour se dire « qu'est-ce que j'aurais pu lui faire dire à ce moment-là ?
[B] »
Mais une fois que la chanson était [E] terminée,
je savais qu'il ne fallait pas lui montrer.
Je voulais qu'elle la chante en studio comme ça,
qu'elle n'ait pas à la juger,
et ensuite qu'elle la jette ou [Bb] qu'elle la garde,
mais je voulais qu [Ab]'elle soit comme ça, avec cette émotion-là.
Certainement, je suis sûre que tu partages certaines émotions,
ou feelings aussi, quand tu écris des chansons,
même si c'est pour quelqu'un d'autre que toi aussi,
tu dis « je suis d'accord avec [F] ces sentiments-là ».
Est-ce qu'il y a une chanson sur l'album qui reflète un peu ce que toi tu penses [B] également,
pas uniquement ce que Céline pense [E] ?
Les chansons qui sont vraiment sentimentales,
je ne partage pas forcément…
D'abord, c'est une femme qui parle,
donc tout ce que je peux être, c'est touché par un personnage comme ça.
Par exemple, « Pourquoi [Eb] tu m'aimes encore ?
»
ou « J'attendais », ce ne sont pas des sentiments très masculins,
mais par contre, [E] le fait de voir quelqu'un qui puisse imaginer,
qui puisse être dans cette situation,
ça [B] me touche beaucoup.
Mais il y a des chansons, par exemple, comme « Le [Ab] ballet »,
qui ne sont pas vraiment des chansons sentimentales,
mais un peu cyniques sur les rites de la séduction.
Ce [Bb] sont des choses qu'on [G] partage.
On est ravis de t'avoir ici.
[F] Tu sais que je suis très contente de te recevoir à mon émission.
Je suis ton premier [B] fan.
J'aimerais juste te dire que j'adore ce que tu fais [N] également,
M.
Jean-Jacques Goldman,
et on a hâte de vous revoir ici sur la scène télé.
C'est vraiment un grand plaisir de t'avoir ici.
Là, vous allez nous offrir un numéro.
Vous allez nous offrir une chanson qui se retrouve sur l'album.
C'est un duo.
Alors, je vais vous donner quelques instants pour aller vous placer,
et moi, je vais vous présenter…
Allez, Céline, notre coureur. _ _ _
_ _ _ Mesdames et messieurs, ça me fait vraiment [E] plaisir
de pouvoir vous présenter cette pièce.
Premièrement, comme Jean-Jacques nous disait tantôt,
il y a plusieurs chansons sur cet album qui reflètent l'amour,
[B] les émotions, le sentiment, le cœur.
Ils sont en train de déconner là-bas, mesdames et messieurs.
Mais moi, je vais vous dire que la [E] chanson qu'ils vont nous offrir
est très spéciale, [N] parce que, laissez-moi vous citer quelques paroles.
Qui n'aimerait pas une chanson qui dit tout simplement
« J'irai où tu iras, mon pays sera toi ».
Mesdames et messieurs, avec la pièce « J'irai où tu iras »,
Jean-Jacques Goldman, Céline Dion.
_ _ _ _ _ _ [G] _ _
_ _ _ _ Chez moi, les foyers se balancent et le foie gras coule le ciel
_ _ [Em] Mes eaux détendent sans violence et les neiges sont [G] éternelles
_ Chez moi, les loups sont un emporte et tous les enfants les comprennent
_ [Em] On entend les cris de New York et les bafous sur [G] la scène
Va [Em] pour tes portes et nous [D] tes gratte-ciels
[C] Va pour les torrents et neiges [G] éternelles
J [Em]'habite où tes yeux brillent, [D] où ton sang coule des brins [C] de sel
_ [Bb] J'irai où tu [G] iras, _
[C] mon pays sera [G] toi
[C] J'irai où tu [Em] iras, qu'importe [D] la place, qu'importe [G] l'endroit
_ _ Je veux des cocotiers, des plages et des palmiers sous le vent
_ _ [Em] Le pleu du soleil au visage et le bleu des [G] océans
_ Je veux du chamon, des mirages et des isèles en bout de vent
_ [Em] Les caravanes et des vaches nous comptent sur les [G] épliants
_ _ [Em] Va pour tes cocotiers, tes [D] rivages
[C] Va pour tes lagons, tous le [G] balançant
[Em] J'habite où l'amour est [D] un village, là où l'on [C] m'attend
_ [Bb] J'irai où tu [G] iras, _
[C] mon pays [G] sera toi
_ [C] J'irai où [Em] tu iras, qu'importe la place, qu'importe [G] l'endroit
[D] Montre-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta [E] vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes [Eb] scies
T'en pète la poudre et la frie et de l [D]'air
Montre-moi tes idènes, montre-moi tes enfers
Tes nords et tes suds et tes estes doués
_ _ [E] _ _ _ _
_ [B] _ _ _ _ _ _ _
_ [C] Montre [D]-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes scies
T'en pète la poudre et la frie et de l'air
Montre-moi tes idènes, montre [G]-moi tes enfers
Chinois, le pauvre se balance, il est foie gras que le ciel
_ [Em] Les eaux des corals sont [D] violentes, si les neiges sont [G] éternelles _
_ Chinois, les loups sont à nos portes, nous les apprenons les rênes
[Em] On entend les cris de New York et les batons [G] sur la scène
_ [Em] Qu'importe où j'irai, où [D] bon te semble, [C] j'aime tes envies, j'aime [G] ta lumière
[Em] Tes visages [D] te ressemblent quand [C] tu les éclaires
J'irai où [G] tu iras, [C] mon pays [G] sera fort _
J'irai [Em] où tu iras, peu [D] importe la place, peu importe l'endroit
[C] J'irai [D] où tu iras, mon pays [Em] sera fort
Premièrement parce que notre prochain invité [Ab] est réellement un grand de la musique francophone
et également un grand dans ma propre vie, car il a été la toute première entrevue francophone
que j'ai réalisée lors de mes débuts à la télévision québécoise.
C'est sa première visite chez nous ici.
Je suis très flattée.
Accueillons chaleureusement M.
Jean-Jacques Goldman.
[G] On _ _ _ _ _
_ _ [Em] _ _ _ _ [G] _ _
_ _ _ _ _ _ prend le plaisir de te recevoir ici à l'émission.
Tu as l'air en superbe forme.
Oui ?
Non ?
[E] Donc jamais si aux apparences.
[Ab] _ Céline nous a raconté quelque chose d'intéressant.
C'était toi qui as voulu [Db] faire un album avec Céline.
[F] Quand est-ce que tu as [B] découvert Céline ?
Avec quelle chanson tu as su que toi tu voulais [Bb] travailler avec cette chanteuse [Eb] ?
Comme tous les Français, [E] on l'a découvert avec d'amour et d'amitié.
C'était un petit enfant prodige qui venait de l'outre-Atlantique.
En ce temps-là, je ne pensais pas lui écrire un album.
C'est venu petit à petit en écoutant toutes les productions qu'elle faisait chez vous.
De temps en temps, sur la radio, on tombait sur cette voix-là.
On se disait que ça n'a pas de bon sens.
[Db] Ce n'est pas de bon sens.
[N] C'était que la même.
J'en montre un peu chaque jour.
Ça [E] s'en vient.
Donc tu as su tout [D] de suite que tu voulais travailler avec elle.
Je ne l'écrivais pas pour les autres à cette époque-là.
Si un jour, j'écris pour une femme, ce serait pour elle ou Aretha Franklin.
Que tu rêves de voir sur la scène.
J'ai demandé à Aretha Franklin.
_ _ _ _ [F] La rencontre au souper, tu [N] as su que ça allait marcher.
Parce que des fois, on a une idée préconçue de quelqu'un.
Et on les rencontre et on se dit que ce n'est pas du tout ça.
Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as rencontrée ?
Elle ne m'intéressait pas tellement sur le plan personnel.
Parce que son gérant était avec elle. _
_ J'étais intéressé par sa voix.
Je peux vraiment travailler avec des gens antipathiques
à partir du moment où ils m'intéressent sur [Ab] le plan artistique.
Céline, défend-toi.
Sur le plan artistique.
C'était effrayant.
[N] Tu en as encore à apprendre.
_ Je vais te montrer comment ça marche au Québec. _
_ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ [Ab] Elle nous a raconté, et on l'a lu, que tu avais décidé,
une fois que tu allais travailler avec Céline,
de faire ta recherche.
Tu voulais lire toutes sortes d'articles sur Céline,
voir les émissions qu'elle a fait à la télévision.
Comment est-ce que tu as [Abm] choisi les thèmes ?
Parce qu'elle a fait tellement de choses dans sa vie.
[Db] Comment tu as su de quoi tu voulais parler exactement ?
C'était quoi la [E] première chose que tu as dit ?
Je parle de ça pour elle.
Blague à part, quand on parle avec Céline,
on apprend beaucoup de choses.
C'est quelqu'un qui est très spontané,
qui ne [F] se cache pas. _
_ [Ab] Même en deux ou trois heures,
on apprend déjà beaucoup sur ses valeurs,
sur ce qui est important chez elle,
quand elle parle de sa famille, de son enfance.
On arrive vite à se faire une opinion,
non pas sur les faits, mais sur le fond de la personne.
On n'est pas trop déçu.
Après, c'est la même que la personne qu'elle montre.
Ensuite, pour tout ce dont j'avais besoin,
j'ai lu des [F] interviews,
j'ai appris qui était le monsieur à côté d'elle,
que je ne connaissais pas.
Le [E] gros barbu, la personne desse, c'est qui ?
Ça aussi, ce sont des choses sur la personnalité de quelqu'un
qui sont importantes.
Et peu à peu, je suis entré dans son personnage,
qui est un personnage très attachant et très touchant.
Il y a une chanson sur l [Ab]'album qui est extrêmement touchante,
et je sais qu'il a été très difficile pour toi, [B] Céline,
d'enregistrer, qui porte le titre « Vol »,
qui parle évidemment de ta nièce Karine,
qui est décédée il y a déjà deux ans.
Jean-Jacques, c'est toi qui as proposé l'idée de faire ce genre de chanson ?
Jean [F]-Jacques, en lisant les articles,
c'est ça que tu avais décidé d'écrire ?
C [E]'est la seule chanson que je ne lui ai pas montrée à la fin.
Donc moi, j'avais lu cette interview,
on lit des interviews comme ça, au bord de sa piscine,
et tout à coup, on tombe sur ces lignes,
et on comprend très rapidement que c'est un tournant de sa vie à elle.
Tout à coup, tout s'arrête,
et dans ces quelques phrases qu'elle cite,
on comprend que sur le plan émotionnel pour elle,
il y a eu avant et il y avait après.
Donc évidemment, pour un auteur-compositeur,
c'est stimulant pour se dire « qu'est-ce que j'aurais pu lui faire dire à ce moment-là ?
[B] »
Mais une fois que la chanson était [E] terminée,
je savais qu'il ne fallait pas lui montrer.
Je voulais qu'elle la chante en studio comme ça,
qu'elle n'ait pas à la juger,
et ensuite qu'elle la jette ou [Bb] qu'elle la garde,
mais je voulais qu [Ab]'elle soit comme ça, avec cette émotion-là.
Certainement, je suis sûre que tu partages certaines émotions,
ou feelings aussi, quand tu écris des chansons,
même si c'est pour quelqu'un d'autre que toi aussi,
tu dis « je suis d'accord avec [F] ces sentiments-là ».
Est-ce qu'il y a une chanson sur l'album qui reflète un peu ce que toi tu penses [B] également,
pas uniquement ce que Céline pense [E] ?
Les chansons qui sont vraiment sentimentales,
je ne partage pas forcément…
D'abord, c'est une femme qui parle,
donc tout ce que je peux être, c'est touché par un personnage comme ça.
Par exemple, « Pourquoi [Eb] tu m'aimes encore ?
»
ou « J'attendais », ce ne sont pas des sentiments très masculins,
mais par contre, [E] le fait de voir quelqu'un qui puisse imaginer,
qui puisse être dans cette situation,
ça [B] me touche beaucoup.
Mais il y a des chansons, par exemple, comme « Le [Ab] ballet »,
qui ne sont pas vraiment des chansons sentimentales,
mais un peu cyniques sur les rites de la séduction.
Ce [Bb] sont des choses qu'on [G] partage.
On est ravis de t'avoir ici.
[F] Tu sais que je suis très contente de te recevoir à mon émission.
Je suis ton premier [B] fan.
J'aimerais juste te dire que j'adore ce que tu fais [N] également,
M.
Jean-Jacques Goldman,
et on a hâte de vous revoir ici sur la scène télé.
C'est vraiment un grand plaisir de t'avoir ici.
Là, vous allez nous offrir un numéro.
Vous allez nous offrir une chanson qui se retrouve sur l'album.
C'est un duo.
Alors, je vais vous donner quelques instants pour aller vous placer,
et moi, je vais vous présenter…
Allez, Céline, notre coureur. _ _ _
_ _ _ Mesdames et messieurs, ça me fait vraiment [E] plaisir
de pouvoir vous présenter cette pièce.
Premièrement, comme Jean-Jacques nous disait tantôt,
il y a plusieurs chansons sur cet album qui reflètent l'amour,
[B] les émotions, le sentiment, le cœur.
Ils sont en train de déconner là-bas, mesdames et messieurs.
Mais moi, je vais vous dire que la [E] chanson qu'ils vont nous offrir
est très spéciale, [N] parce que, laissez-moi vous citer quelques paroles.
Qui n'aimerait pas une chanson qui dit tout simplement
« J'irai où tu iras, mon pays sera toi ».
Mesdames et messieurs, avec la pièce « J'irai où tu iras »,
Jean-Jacques Goldman, Céline Dion.
_ _ _ _ _ _ [G] _ _
_ _ _ _ Chez moi, les foyers se balancent et le foie gras coule le ciel
_ _ [Em] Mes eaux détendent sans violence et les neiges sont [G] éternelles
_ Chez moi, les loups sont un emporte et tous les enfants les comprennent
_ [Em] On entend les cris de New York et les bafous sur [G] la scène
Va [Em] pour tes portes et nous [D] tes gratte-ciels
[C] Va pour les torrents et neiges [G] éternelles
J [Em]'habite où tes yeux brillent, [D] où ton sang coule des brins [C] de sel
_ [Bb] J'irai où tu [G] iras, _
[C] mon pays sera [G] toi
[C] J'irai où tu [Em] iras, qu'importe [D] la place, qu'importe [G] l'endroit
_ _ Je veux des cocotiers, des plages et des palmiers sous le vent
_ _ [Em] Le pleu du soleil au visage et le bleu des [G] océans
_ Je veux du chamon, des mirages et des isèles en bout de vent
_ [Em] Les caravanes et des vaches nous comptent sur les [G] épliants
_ _ [Em] Va pour tes cocotiers, tes [D] rivages
[C] Va pour tes lagons, tous le [G] balançant
[Em] J'habite où l'amour est [D] un village, là où l'on [C] m'attend
_ [Bb] J'irai où tu [G] iras, _
[C] mon pays [G] sera toi
_ [C] J'irai où [Em] tu iras, qu'importe la place, qu'importe [G] l'endroit
[D] Montre-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta [E] vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes [Eb] scies
T'en pète la poudre et la frie et de l [D]'air
Montre-moi tes idènes, montre-moi tes enfers
Tes nords et tes suds et tes estes doués
_ _ [E] _ _ _ _
_ [B] _ _ _ _ _ _ _
_ [C] Montre [D]-moi tes cris, tes claques, tes ténèbres et ta vie
Fais monter ta bernacle et ta langue et tes scies
T'en pète la poudre et la frie et de l'air
Montre-moi tes idènes, montre [G]-moi tes enfers
Chinois, le pauvre se balance, il est foie gras que le ciel
_ [Em] Les eaux des corals sont [D] violentes, si les neiges sont [G] éternelles _
_ Chinois, les loups sont à nos portes, nous les apprenons les rênes
[Em] On entend les cris de New York et les batons [G] sur la scène
_ [Em] Qu'importe où j'irai, où [D] bon te semble, [C] j'aime tes envies, j'aime [G] ta lumière
[Em] Tes visages [D] te ressemblent quand [C] tu les éclaires
J'irai où [G] tu iras, [C] mon pays [G] sera fort _
J'irai [Em] où tu iras, peu [D] importe la place, peu importe l'endroit
[C] J'irai [D] où tu iras, mon pays [Em] sera fort