Chords for Bernie Bonvoisin :"Quand j'étais enfant je vivais dans une cité"
Tempo:
124.2 bpm
Chords used:
E
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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Bernie Bonvoisin avec nous sur France Info et avec Trust qui repart en tournée dans toute la France.
Elle dure jusqu'à quand la tournée ?
Jusqu'à la fin de l'année.
Qu'est-ce que vous appelez la fin de l'année ?
Ben en décembre.
Wow !
Est-il vrai que quand vous étiez enfant, pour aller à l'école, vous traversiez chaque jour un bidonville ? Oui.
On n'imagine pas que des bidonvilles existaient si peu de temps.
Ici à Nanterre, il y avait le plus grand bidonville d'Europe.
Je vivais dans une cité qui était entre la fac de Nanterre et ce bidonville.
Et pour accéder à l'école, il fallait traverser une partie du bidonville.
Dingue !
Et en quoi ça a déterminé votre vision de la société ?
Déjà, ça vous montre qu'on a une capacité parfois à parquer des gens dans des conditions de vie qui sont plutôt limites.
Est-il vrai que vous avez commencé la musique comme batteur ?
Oui.
Mauvais batteur dans mauvais groupe.
Ah oui ?
Vous ne jouez plus de batterie du tout ?
De temps en temps.
Et vous jouez comment ? Hum… Moyen.
Là je vais me reculer parce que peut-être que je vais m'en prendre une.
Est-il vrai que vous avez soutenu François Bayrou en 2007 avant de vous raviver ?
Non, c'est faux.
J'avais trouvé intéressant l'idée de Bayrou de dire que ce serait peut-être intéressant de monter un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire de prendre de bonnes compétences à gauche et de bonnes compétences à droite.
C'est-à-dire d'être au-delà des clivages.
Ce n'est pas la même chose.
Sauf que dans le monde, c'est devenu Bernie Beauvoisin a surpris tout le monde en apportant son soutien à François Bayrou un beau matin
au micro de France Inter.
Non, non, non.
Dans cette campagne, j'ai soutenu Sigourney Royal.
Et ça ne vous énerve pas de lire ça ?
Des choses fausses sur vous ? Non, non.
Vous n'avez pas envie d'appeler le gars ? Non, non.
Je vous dis, je n'ai pas relu.
Là, vous me l'apprenez.
Ah bon ? Oui, oui.
Vous ne lisez pas un papier ? Non, non.
Dans le monde, sur vous, vous ne le lisez pas ? Non, non.
Est-il vrai que vous mangez les ongles, rognez jusqu'à l'os ?
Non, c'est fini ça.
C'était dans l'Ibé.
Est-il vrai que quand vous avez débuté, vous portiez sur scène des pantalons en caoutchouc,
d'où un chanteur pris de convulsion car le caoutchouc emprisonne et chauffe la cuisse ? Non, faux.
Libération 11 octobre 2008.
Non, ce n'est pas des caoutchoucs, c'était des slougis.
Ah bon ?
Ah, ce n'est pas la même chose.
Et est-ce que vous étiez pris de convulsion à cause de chaleur à la cuisse ? Non, non.
Mais comment on peut écrire des choses ?
Je ne sais pas.
Ces gens-là, leur vie est fascinante pour écrire des choses pareilles.
Vous étiez très copain avec Bon Scott, l'ancien chanteur des CDC qui est mort à Londres en
1980, noyé dans son vomi.
Est-il vrai que pendant la journée, vous étiez avec lui et que peut-être, on ne sait
jamais ce que dit le destin, vous auriez pu le sauver ?
Le sauver, je ne sais pas.
Mais c'est vrai qu'on devait se voir.
C'était prévu, on avait passé l'après-midi ensemble.
Il était venu au studio.
D'ailleurs, c'était avec nous qu'il a posé pour la dernière fois de sa vie sa voix.
Il est reparti.
Nous, on est resté au studio.
On a continué de travailler.
Et le soir, il y a une délégation de potes qui sont venus de France.
Ils nous ont fait la surprise, ils nous ont amené notre premier disque d'or.
Donc, on est parti avec ces gens-là dans la nuit.
On a fait une bringue absolument incroyable où il y a eu beaucoup de [E] choses.
Et entre-temps, Bon Scott est passé à mon hôtel.
Il m'a laissé un mot que j'ai gardé.
Puisqu'on devait se voir.
Et puis, il est parti.
Il devait retrouver un ami à lui qui s'appelait Alistair.
Et puis, le lendemain matin, je me suis réveillé en apprenant qu'il était décédé dans la nuit.
Voilà.
Dernière question.
Est-il vrai ce qu'écrit sur vous Jean-Louis Letouzet dans Libération ?
Il écrit en 2008.
C'est touchant d'imaginer son idole de jeunesse, c'est vous, dans son cabinet de travail,
la taille prise dans une robe de chambre à la Sacha Guitry, écrire sur Dieu, Victor Hugo,
en écoutant Jimi Hendrix, tout en buvant des tisanes apaisantes.
Le mec, il fume des trucs.
Non mais c'est vrai que vous avez une robe de chambre à la Sacha Guitry ?
Non, non, du tout.
C'est vrai que vous buvez des tisanes apaisantes ? Non.
C'est vrai que vous écrivez sur Dieu ?
Non, enfin oui, ça m'est arrivé.
Et sur Victor Hugo ? Non.
Et vous écoutez Jimi Hendrix ?
Oui, j'écoute Jimi Hendrix.
Ah quand même, il y a un truc de vrai.
Merci beaucoup Bernie Bonvoisin d'être venu nous voir.
Elle dure jusqu'à quand la tournée ?
Jusqu'à la fin de l'année.
Qu'est-ce que vous appelez la fin de l'année ?
Ben en décembre.
Wow !
Est-il vrai que quand vous étiez enfant, pour aller à l'école, vous traversiez chaque jour un bidonville ? Oui.
On n'imagine pas que des bidonvilles existaient si peu de temps.
Ici à Nanterre, il y avait le plus grand bidonville d'Europe.
Je vivais dans une cité qui était entre la fac de Nanterre et ce bidonville.
Et pour accéder à l'école, il fallait traverser une partie du bidonville.
Dingue !
Et en quoi ça a déterminé votre vision de la société ?
Déjà, ça vous montre qu'on a une capacité parfois à parquer des gens dans des conditions de vie qui sont plutôt limites.
Est-il vrai que vous avez commencé la musique comme batteur ?
Oui.
Mauvais batteur dans mauvais groupe.
Ah oui ?
Vous ne jouez plus de batterie du tout ?
De temps en temps.
Et vous jouez comment ? Hum… Moyen.
Là je vais me reculer parce que peut-être que je vais m'en prendre une.
Est-il vrai que vous avez soutenu François Bayrou en 2007 avant de vous raviver ?
Non, c'est faux.
J'avais trouvé intéressant l'idée de Bayrou de dire que ce serait peut-être intéressant de monter un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire de prendre de bonnes compétences à gauche et de bonnes compétences à droite.
C'est-à-dire d'être au-delà des clivages.
Ce n'est pas la même chose.
Sauf que dans le monde, c'est devenu Bernie Beauvoisin a surpris tout le monde en apportant son soutien à François Bayrou un beau matin
au micro de France Inter.
Non, non, non.
Dans cette campagne, j'ai soutenu Sigourney Royal.
Et ça ne vous énerve pas de lire ça ?
Des choses fausses sur vous ? Non, non.
Vous n'avez pas envie d'appeler le gars ? Non, non.
Je vous dis, je n'ai pas relu.
Là, vous me l'apprenez.
Ah bon ? Oui, oui.
Vous ne lisez pas un papier ? Non, non.
Dans le monde, sur vous, vous ne le lisez pas ? Non, non.
Est-il vrai que vous mangez les ongles, rognez jusqu'à l'os ?
Non, c'est fini ça.
C'était dans l'Ibé.
Est-il vrai que quand vous avez débuté, vous portiez sur scène des pantalons en caoutchouc,
d'où un chanteur pris de convulsion car le caoutchouc emprisonne et chauffe la cuisse ? Non, faux.
Libération 11 octobre 2008.
Non, ce n'est pas des caoutchoucs, c'était des slougis.
Ah bon ?
Ah, ce n'est pas la même chose.
Et est-ce que vous étiez pris de convulsion à cause de chaleur à la cuisse ? Non, non.
Mais comment on peut écrire des choses ?
Je ne sais pas.
Ces gens-là, leur vie est fascinante pour écrire des choses pareilles.
Vous étiez très copain avec Bon Scott, l'ancien chanteur des CDC qui est mort à Londres en
1980, noyé dans son vomi.
Est-il vrai que pendant la journée, vous étiez avec lui et que peut-être, on ne sait
jamais ce que dit le destin, vous auriez pu le sauver ?
Le sauver, je ne sais pas.
Mais c'est vrai qu'on devait se voir.
C'était prévu, on avait passé l'après-midi ensemble.
Il était venu au studio.
D'ailleurs, c'était avec nous qu'il a posé pour la dernière fois de sa vie sa voix.
Il est reparti.
Nous, on est resté au studio.
On a continué de travailler.
Et le soir, il y a une délégation de potes qui sont venus de France.
Ils nous ont fait la surprise, ils nous ont amené notre premier disque d'or.
Donc, on est parti avec ces gens-là dans la nuit.
On a fait une bringue absolument incroyable où il y a eu beaucoup de [E] choses.
Et entre-temps, Bon Scott est passé à mon hôtel.
Il m'a laissé un mot que j'ai gardé.
Puisqu'on devait se voir.
Et puis, il est parti.
Il devait retrouver un ami à lui qui s'appelait Alistair.
Et puis, le lendemain matin, je me suis réveillé en apprenant qu'il était décédé dans la nuit.
Voilà.
Dernière question.
Est-il vrai ce qu'écrit sur vous Jean-Louis Letouzet dans Libération ?
Il écrit en 2008.
C'est touchant d'imaginer son idole de jeunesse, c'est vous, dans son cabinet de travail,
la taille prise dans une robe de chambre à la Sacha Guitry, écrire sur Dieu, Victor Hugo,
en écoutant Jimi Hendrix, tout en buvant des tisanes apaisantes.
Le mec, il fume des trucs.
Non mais c'est vrai que vous avez une robe de chambre à la Sacha Guitry ?
Non, non, du tout.
C'est vrai que vous buvez des tisanes apaisantes ? Non.
C'est vrai que vous écrivez sur Dieu ?
Non, enfin oui, ça m'est arrivé.
Et sur Victor Hugo ? Non.
Et vous écoutez Jimi Hendrix ?
Oui, j'écoute Jimi Hendrix.
Ah quand même, il y a un truc de vrai.
Merci beaucoup Bernie Bonvoisin d'être venu nous voir.
Key:
E
E
E
E
E
E
E
E
Bernie Bonvoisin avec nous sur France Info et avec Trust qui repart en tournée dans toute la France.
Elle dure jusqu'à quand la tournée ?
Jusqu'à la fin de l'année.
Qu'est-ce que vous appelez la fin de l'année ?
Ben en décembre.
Wow !
Est-il vrai que quand vous étiez enfant, pour aller à l'école, vous traversiez chaque jour un bidonville ? Oui.
On n'imagine pas que des bidonvilles existaient si peu de temps.
Ici à Nanterre, il y avait le plus grand bidonville d'Europe.
Je vivais dans une cité qui était entre la fac de Nanterre et ce bidonville.
Et pour accéder _ à l'école, il fallait traverser une partie du bidonville. _
Dingue !
Et en quoi ça a déterminé votre vision de la société ?
Déjà, ça vous montre qu'on a une capacité parfois à _ parquer des gens dans des conditions de vie qui sont plutôt _ _ _ limites.
Est-il vrai que vous avez commencé la musique comme batteur ?
Oui.
Mauvais batteur dans mauvais groupe.
Ah oui ?
Vous ne jouez plus de batterie du tout ?
De temps en temps.
Et vous jouez comment ? _ Hum… Moyen.
Là je vais me reculer parce que peut-être que je vais m'en prendre une.
Est-il vrai que vous avez soutenu François Bayrou en 2007 avant de vous raviver ?
Non, c'est faux.
J'avais trouvé intéressant l'idée de Bayrou de dire que ce serait peut-être intéressant de monter un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire de prendre de bonnes compétences à gauche et de bonnes compétences à droite.
C'est-à-dire d'être au-delà des clivages.
Ce n'est pas la même chose.
Sauf que dans le monde, c'est devenu Bernie Beauvoisin a surpris tout le monde en apportant son soutien à François Bayrou un beau matin
au micro de France Inter.
Non, non, non.
Dans cette campagne, j'ai soutenu Sigourney Royal.
Et ça ne vous énerve pas de lire ça ?
Des choses fausses sur vous ? Non, non.
Vous n'avez pas envie d'appeler le gars ? Non, non.
_ Je vous dis, je n'ai pas relu.
Là, vous me l'apprenez.
Ah bon ? Oui, oui.
Vous ne lisez pas un papier ? Non, non.
Dans le monde, sur vous, vous ne le lisez pas ? Non, non.
Est-il vrai que vous mangez les ongles, rognez jusqu'à l'os ?
Non, c'est fini ça.
_ C'était dans l'Ibé.
_ Est-il vrai que quand vous avez débuté, vous portiez sur scène _ _ des pantalons en caoutchouc,
d'où un chanteur pris de convulsion car le caoutchouc emprisonne et chauffe la cuisse ? Non, faux.
_ Libération 11 octobre 2008.
Non, ce n'est pas des caoutchoucs, c'était des slougis.
Ah bon ?
Ah, ce n'est pas la même chose.
Et est-ce que vous étiez pris de convulsion à cause de chaleur à la cuisse ? Non, non.
Mais comment on peut écrire des choses ?
Je ne sais pas.
Ces gens-là, leur vie est fascinante pour écrire des choses pareilles.
Vous étiez très copain avec Bon Scott, l'ancien chanteur des CDC qui est mort à Londres en
1980, noyé dans son vomi.
Est-il vrai que pendant la journée, vous étiez avec lui et que peut-être, on ne sait
jamais ce que dit le destin, vous auriez pu le sauver ?
Le sauver, je ne sais pas.
Mais c'est vrai qu'on devait se voir.
C'était prévu, on avait passé l'après-midi ensemble.
Il était venu au studio.
D'ailleurs, c'était avec nous qu'il a posé pour la dernière fois de sa vie _ sa voix. _
_ _ Il est reparti.
Nous, on est resté au studio.
On a continué de travailler.
Et le soir, il y a une délégation de potes qui sont venus de France.
Ils nous ont fait la surprise, ils nous ont amené notre premier disque d'or.
_ Donc, on est _ parti avec ces gens-là dans la nuit. _ _ _
On a fait une bringue absolument incroyable où il y a eu beaucoup de [E] choses.
Et entre-temps, Bon Scott est passé à mon hôtel.
Il m'a laissé un mot que j'ai gardé. _
Puisqu'on devait se voir.
Et puis, il est parti.
Il devait retrouver un ami à lui qui s'appelait Alistair.
Et puis, le lendemain matin, je me suis réveillé en apprenant qu'il était décédé dans la nuit.
Voilà.
_ Dernière question.
Est-il vrai ce qu'écrit sur vous Jean-Louis Letouzet dans Libération ?
Il écrit en 2008.
C'est touchant d'imaginer son idole de jeunesse, c'est vous, dans son cabinet de travail,
la taille prise dans une robe de chambre à la Sacha Guitry, écrire sur Dieu, Victor Hugo,
en écoutant Jimi Hendrix, tout en buvant des tisanes apaisantes.
Le mec, il fume des trucs.
_ _ Non mais c'est vrai que vous avez une robe de chambre à la Sacha Guitry ?
Non, non, du tout.
C'est vrai que vous buvez des tisanes apaisantes ? Non.
C'est vrai que vous écrivez sur Dieu ?
Non, enfin oui, ça m'est arrivé.
Et sur Victor Hugo ? Non.
Et vous écoutez Jimi Hendrix ?
Oui, j'écoute Jimi Hendrix.
Ah quand même, il y a un truc de vrai.
Merci beaucoup Bernie Bonvoisin d'être venu nous voir. _ _
_ _ _ _ _ _ _ _
Elle dure jusqu'à quand la tournée ?
Jusqu'à la fin de l'année.
Qu'est-ce que vous appelez la fin de l'année ?
Ben en décembre.
Wow !
Est-il vrai que quand vous étiez enfant, pour aller à l'école, vous traversiez chaque jour un bidonville ? Oui.
On n'imagine pas que des bidonvilles existaient si peu de temps.
Ici à Nanterre, il y avait le plus grand bidonville d'Europe.
Je vivais dans une cité qui était entre la fac de Nanterre et ce bidonville.
Et pour accéder _ à l'école, il fallait traverser une partie du bidonville. _
Dingue !
Et en quoi ça a déterminé votre vision de la société ?
Déjà, ça vous montre qu'on a une capacité parfois à _ parquer des gens dans des conditions de vie qui sont plutôt _ _ _ limites.
Est-il vrai que vous avez commencé la musique comme batteur ?
Oui.
Mauvais batteur dans mauvais groupe.
Ah oui ?
Vous ne jouez plus de batterie du tout ?
De temps en temps.
Et vous jouez comment ? _ Hum… Moyen.
Là je vais me reculer parce que peut-être que je vais m'en prendre une.
Est-il vrai que vous avez soutenu François Bayrou en 2007 avant de vous raviver ?
Non, c'est faux.
J'avais trouvé intéressant l'idée de Bayrou de dire que ce serait peut-être intéressant de monter un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire de prendre de bonnes compétences à gauche et de bonnes compétences à droite.
C'est-à-dire d'être au-delà des clivages.
Ce n'est pas la même chose.
Sauf que dans le monde, c'est devenu Bernie Beauvoisin a surpris tout le monde en apportant son soutien à François Bayrou un beau matin
au micro de France Inter.
Non, non, non.
Dans cette campagne, j'ai soutenu Sigourney Royal.
Et ça ne vous énerve pas de lire ça ?
Des choses fausses sur vous ? Non, non.
Vous n'avez pas envie d'appeler le gars ? Non, non.
_ Je vous dis, je n'ai pas relu.
Là, vous me l'apprenez.
Ah bon ? Oui, oui.
Vous ne lisez pas un papier ? Non, non.
Dans le monde, sur vous, vous ne le lisez pas ? Non, non.
Est-il vrai que vous mangez les ongles, rognez jusqu'à l'os ?
Non, c'est fini ça.
_ C'était dans l'Ibé.
_ Est-il vrai que quand vous avez débuté, vous portiez sur scène _ _ des pantalons en caoutchouc,
d'où un chanteur pris de convulsion car le caoutchouc emprisonne et chauffe la cuisse ? Non, faux.
_ Libération 11 octobre 2008.
Non, ce n'est pas des caoutchoucs, c'était des slougis.
Ah bon ?
Ah, ce n'est pas la même chose.
Et est-ce que vous étiez pris de convulsion à cause de chaleur à la cuisse ? Non, non.
Mais comment on peut écrire des choses ?
Je ne sais pas.
Ces gens-là, leur vie est fascinante pour écrire des choses pareilles.
Vous étiez très copain avec Bon Scott, l'ancien chanteur des CDC qui est mort à Londres en
1980, noyé dans son vomi.
Est-il vrai que pendant la journée, vous étiez avec lui et que peut-être, on ne sait
jamais ce que dit le destin, vous auriez pu le sauver ?
Le sauver, je ne sais pas.
Mais c'est vrai qu'on devait se voir.
C'était prévu, on avait passé l'après-midi ensemble.
Il était venu au studio.
D'ailleurs, c'était avec nous qu'il a posé pour la dernière fois de sa vie _ sa voix. _
_ _ Il est reparti.
Nous, on est resté au studio.
On a continué de travailler.
Et le soir, il y a une délégation de potes qui sont venus de France.
Ils nous ont fait la surprise, ils nous ont amené notre premier disque d'or.
_ Donc, on est _ parti avec ces gens-là dans la nuit. _ _ _
On a fait une bringue absolument incroyable où il y a eu beaucoup de [E] choses.
Et entre-temps, Bon Scott est passé à mon hôtel.
Il m'a laissé un mot que j'ai gardé. _
Puisqu'on devait se voir.
Et puis, il est parti.
Il devait retrouver un ami à lui qui s'appelait Alistair.
Et puis, le lendemain matin, je me suis réveillé en apprenant qu'il était décédé dans la nuit.
Voilà.
_ Dernière question.
Est-il vrai ce qu'écrit sur vous Jean-Louis Letouzet dans Libération ?
Il écrit en 2008.
C'est touchant d'imaginer son idole de jeunesse, c'est vous, dans son cabinet de travail,
la taille prise dans une robe de chambre à la Sacha Guitry, écrire sur Dieu, Victor Hugo,
en écoutant Jimi Hendrix, tout en buvant des tisanes apaisantes.
Le mec, il fume des trucs.
_ _ Non mais c'est vrai que vous avez une robe de chambre à la Sacha Guitry ?
Non, non, du tout.
C'est vrai que vous buvez des tisanes apaisantes ? Non.
C'est vrai que vous écrivez sur Dieu ?
Non, enfin oui, ça m'est arrivé.
Et sur Victor Hugo ? Non.
Et vous écoutez Jimi Hendrix ?
Oui, j'écoute Jimi Hendrix.
Ah quand même, il y a un truc de vrai.
Merci beaucoup Bernie Bonvoisin d'être venu nous voir. _ _
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