Chords for Barbara " L’aigle noir " – La vie secrète des chansons – André Manoukian
Tempo:
117.2 bpm
Chords used:
F
E
C
G
Gm
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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[F] Ou [C] peut-être une trêve.
[Gm]
[G] [Gm] Je [D] m'étais
[Gm] endormie,
[F] [Bb] Quand soudain, en [F] blanc crevé le ciel,
[Eb] Et venant tenu le sable,
[D] Surgit un aigle noir.
[G] Lentement, les [D] adeptes plouaillent.
[Am]
Lentement, je le vis [E] tournoyer,
[Em] [C] Se glissant dans un [G] bruit semantel.
Comme [F] tomber du ciel,
L [E]'oiseau vint se trouver.
En [F] 1970, Barbara [C] signe l'un des plus grands succès de sa carrière.
[Gm] Un texte à la fois poétique et onirique,
dont le sens profond est [D] encore aujourd'hui sujet à débat.
[F] Sur l'écriture de l'Aigle Noir, elle m'a dit elle-même
que ça avait été un rêve extrêmement merveilleux qu'elle avait fait
et que tout à coup, elle a accouché de ce rêve et qu'elle a créé la chanson.
D'ailleurs, ça commence comme un récit de rêve.
Près d'un lac, je m'étais endormie.
Voilà, le rêve peut commencer.
Au moment [C] de la sortie de l'Aigle Noir,
personne ne pose de questions à l [Gm]'artiste et pour cause.
Barbara devenait farouche lorsqu'on dépassait la [G] frontière de l'intime.
Je ne comprends pas très bien votre question.
[D] Quand vous me parlez de moi, c'est un des autres,
parce que ce n'est pas ça qui est important.
Quand je me replie comme ça, c'est moi toute nue, si vous voulez.
Je ne sais pas.
[C] Barbara était extrêmement pudique.
Ah, c'était niaite.
C'est-à-dire qu'elle disait, je n'ai pas eu d'enfance,
et de toute façon, ma vie privée n'a aucun intérêt, ça n'intéresse que moi.
[G] Ce que vous [A] ignorez peut-être, c'est que lorsqu'elle était [F] enfant,
Barbara a vécu un [C] épisode des plus [F] tragiques.
[E]
Une blessure que la chanteuse elle-même finira par révéler dans ses mémoires.
Un livre qu'elle n'aura malheureusement pas le temps d'achever
et qui sortira l'année de sa mort.
Dans ce livre, elle dévoilait son lourd secret.
À la fin de sa vie, elle voulait en parler.
Mais la mort est venue, elle n'a pas eu le temps de le dire.
Elle aurait voulu en parler, parce qu'elle disait qu'il ne faut pas cacher ces choses-là.
Il ne faut pas cacher ce secret [F] qui s'appelle l'inceste.
C'est son père qui l'a violé.
[C] Après cette terrible révélation,
[Gm] certains vont attribuer un nouveau sens à l'aigle noir.
Barbara dit, de son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
Et c'est à ce moment-là que je l'ai reconnu.
Une chose terrible, si on pense simplement à ce qui peut se passer
dans la séduction d'un adulte, d'un homme sur une petite fille.
Il a touché ma joue, il a glissé son cou.
[Gb] On se doute bien qu'il ne s'agit pas d'un coup.
Donc j'entends très fort dans cette chanson quelque chose d'une mise en scène
de la scène incestueuse et du trauma.
[B] De son [Gb] bec, il a touché ma joue.
[Dbm] Dans ma main, il a [Ab] glissé son cou.
[E] C'est alors [B] que je l'ai reconnu.
[A] Surgissant du passé, il m [Ab]'était revenu.
[A]
Tu dois faire au [E] diable et le mieux.
[Bm] Retournons au [Gb] pays d'autrefois.
[D] Comme avant, dans mes [A] rêves d'enfant,
pour [G] cueillir en tremblant des étoiles, [Gb] des étoiles.
[B] Comme avant, sur [Gb] un nuage blanc.
[Dbm] Comme avant, [Ab] dans mes rêves d'enfant.
[E] Comme avant, [B] allumer le soleil,
être [A] faiseur de pluie et [Ab] faire des [Db] merveilles.
L'être noir, [Ab] dans un bruit semblant bel,
[Ebm] prit son vol pour gagner [Bb] le ciel.
[E] [C]
[G]
[F] Et qui mieux que l'un des admirateurs numéro 1 de la [E] chanteuse
qui l'a t'emporté et qui [Ab] désormais l [E]'interprète
pour nous aider [A] à percer le secret de l'aigle noir ?
On dit que quand elle écrit l'aigle [Bb] noir,
ce serait sur ses blessures d'enfance.
Il y a toute une explication, je dirais, [Abm] psychanalytique
qui va se faire après, puisqu'évidemment,
il y a sa bio qui va sortir et va dire certaines choses.
Vous la lisez comment, vous, l'aigle noir ?
Comme tout le monde, je suis allé dans diverses interprétations
de ce que pouvait être cette chanson,
qui pouvait aussi faire penser à [N] une chanson politique,
sur la montée des extrêmes.
Ça pouvait être ça aussi, ça a été interprété comme ça.
L'aigle qui symboliserait le lègle allemand,
elle parle du fascisme de son enfance, où elle était cachée.
À travers ça, oui, bien sûr, on pouvait penser ça,
et c'était une interprétation tout à fait recevable.
Ensuite, il y a évidemment la douleur de son passé, de son enfance,
ce qu'elle va raconter dans cette biographie,
qui va donc donner lieu à des interprétations très précises,
si tant est qu'une interprétation doit être précise.
Et comme elle n'a jamais cautionné cette interprétation,
ne l'a jamais corroboré, n'a jamais fait état,
donc je ne me permettrai jamais de dire, voilà, c'était ça.
Oui, cette chanson parle de ce qui s'est passé dans son enfance,
de cette immense blessure qui explique beaucoup de choses.
Et vous, ça fait longtemps que vous écoutez Barbara ?
La première fois que j'entends Barbara, j'ai 8 ans,
je suis avec un album Bobineau 67.
Quelqu'un vous le Ma mère.
Ah.
Ma mère, qui a été fondatrice sur tous mes goûts musicaux.
Je suivais ce qu'elle aimait, et elle était plutôt contente.
Ça avait commencé avec Brel, avec Brassens,
et puis, mais Barbara est là très vite,
et très très vite, j'y suis plus que sensible.
Et je vais jamais cesser d'être sensible.
Je vais écouter toujours tout,
je vais la voir à chaque fois qu'elle passe en concert.
Qu'est-ce qui vous touche ?
Ce sont les textes ?
Vous êtes mûr avant l'âge, ou il se passe une émotion musicale ?
C'est forcément lié.
Il y a les textes, mais il y a forcément un langage musical
qui va du cœur au cœur.
Les mélodies, je sais pas, peut-être les inflexions de voix,
ce qu'elle raconte.
Et je vais jamais cesser d 'avoir Barbara comme guide.
J'avais l'impression qu'elle me parlait de moi,
elle me racontait des étapes de vie,
ce que sont, en général, les phénomènes d'identification
qui se font sur les artistes qu'on aime.
Vous-même, vous avez écrit une chanson
sur les blessures de votre enfance, qui a le droit
On a tous écrit des chansons sur les blessures de notre enfance.
On se construit là-dessus, nous tous les artistes.
C'est forcément
[Gm]
[G] [Gm] Je [D] m'étais
[Gm] endormie,
[F] [Bb] Quand soudain, en [F] blanc crevé le ciel,
[Eb] Et venant tenu le sable,
[D] Surgit un aigle noir.
[G] Lentement, les [D] adeptes plouaillent.
[Am]
Lentement, je le vis [E] tournoyer,
[Em] [C] Se glissant dans un [G] bruit semantel.
Comme [F] tomber du ciel,
L [E]'oiseau vint se trouver.
En [F] 1970, Barbara [C] signe l'un des plus grands succès de sa carrière.
[Gm] Un texte à la fois poétique et onirique,
dont le sens profond est [D] encore aujourd'hui sujet à débat.
[F] Sur l'écriture de l'Aigle Noir, elle m'a dit elle-même
que ça avait été un rêve extrêmement merveilleux qu'elle avait fait
et que tout à coup, elle a accouché de ce rêve et qu'elle a créé la chanson.
D'ailleurs, ça commence comme un récit de rêve.
Près d'un lac, je m'étais endormie.
Voilà, le rêve peut commencer.
Au moment [C] de la sortie de l'Aigle Noir,
personne ne pose de questions à l [Gm]'artiste et pour cause.
Barbara devenait farouche lorsqu'on dépassait la [G] frontière de l'intime.
Je ne comprends pas très bien votre question.
[D] Quand vous me parlez de moi, c'est un des autres,
parce que ce n'est pas ça qui est important.
Quand je me replie comme ça, c'est moi toute nue, si vous voulez.
Je ne sais pas.
[C] Barbara était extrêmement pudique.
Ah, c'était niaite.
C'est-à-dire qu'elle disait, je n'ai pas eu d'enfance,
et de toute façon, ma vie privée n'a aucun intérêt, ça n'intéresse que moi.
[G] Ce que vous [A] ignorez peut-être, c'est que lorsqu'elle était [F] enfant,
Barbara a vécu un [C] épisode des plus [F] tragiques.
[E]
Une blessure que la chanteuse elle-même finira par révéler dans ses mémoires.
Un livre qu'elle n'aura malheureusement pas le temps d'achever
et qui sortira l'année de sa mort.
Dans ce livre, elle dévoilait son lourd secret.
À la fin de sa vie, elle voulait en parler.
Mais la mort est venue, elle n'a pas eu le temps de le dire.
Elle aurait voulu en parler, parce qu'elle disait qu'il ne faut pas cacher ces choses-là.
Il ne faut pas cacher ce secret [F] qui s'appelle l'inceste.
C'est son père qui l'a violé.
[C] Après cette terrible révélation,
[Gm] certains vont attribuer un nouveau sens à l'aigle noir.
Barbara dit, de son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
Et c'est à ce moment-là que je l'ai reconnu.
Une chose terrible, si on pense simplement à ce qui peut se passer
dans la séduction d'un adulte, d'un homme sur une petite fille.
Il a touché ma joue, il a glissé son cou.
[Gb] On se doute bien qu'il ne s'agit pas d'un coup.
Donc j'entends très fort dans cette chanson quelque chose d'une mise en scène
de la scène incestueuse et du trauma.
[B] De son [Gb] bec, il a touché ma joue.
[Dbm] Dans ma main, il a [Ab] glissé son cou.
[E] C'est alors [B] que je l'ai reconnu.
[A] Surgissant du passé, il m [Ab]'était revenu.
[A]
Tu dois faire au [E] diable et le mieux.
[Bm] Retournons au [Gb] pays d'autrefois.
[D] Comme avant, dans mes [A] rêves d'enfant,
pour [G] cueillir en tremblant des étoiles, [Gb] des étoiles.
[B] Comme avant, sur [Gb] un nuage blanc.
[Dbm] Comme avant, [Ab] dans mes rêves d'enfant.
[E] Comme avant, [B] allumer le soleil,
être [A] faiseur de pluie et [Ab] faire des [Db] merveilles.
L'être noir, [Ab] dans un bruit semblant bel,
[Ebm] prit son vol pour gagner [Bb] le ciel.
[E] [C]
[G]
[F] Et qui mieux que l'un des admirateurs numéro 1 de la [E] chanteuse
qui l'a t'emporté et qui [Ab] désormais l [E]'interprète
pour nous aider [A] à percer le secret de l'aigle noir ?
On dit que quand elle écrit l'aigle [Bb] noir,
ce serait sur ses blessures d'enfance.
Il y a toute une explication, je dirais, [Abm] psychanalytique
qui va se faire après, puisqu'évidemment,
il y a sa bio qui va sortir et va dire certaines choses.
Vous la lisez comment, vous, l'aigle noir ?
Comme tout le monde, je suis allé dans diverses interprétations
de ce que pouvait être cette chanson,
qui pouvait aussi faire penser à [N] une chanson politique,
sur la montée des extrêmes.
Ça pouvait être ça aussi, ça a été interprété comme ça.
L'aigle qui symboliserait le lègle allemand,
elle parle du fascisme de son enfance, où elle était cachée.
À travers ça, oui, bien sûr, on pouvait penser ça,
et c'était une interprétation tout à fait recevable.
Ensuite, il y a évidemment la douleur de son passé, de son enfance,
ce qu'elle va raconter dans cette biographie,
qui va donc donner lieu à des interprétations très précises,
si tant est qu'une interprétation doit être précise.
Et comme elle n'a jamais cautionné cette interprétation,
ne l'a jamais corroboré, n'a jamais fait état,
donc je ne me permettrai jamais de dire, voilà, c'était ça.
Oui, cette chanson parle de ce qui s'est passé dans son enfance,
de cette immense blessure qui explique beaucoup de choses.
Et vous, ça fait longtemps que vous écoutez Barbara ?
La première fois que j'entends Barbara, j'ai 8 ans,
je suis avec un album Bobineau 67.
Quelqu'un vous le Ma mère.
Ah.
Ma mère, qui a été fondatrice sur tous mes goûts musicaux.
Je suivais ce qu'elle aimait, et elle était plutôt contente.
Ça avait commencé avec Brel, avec Brassens,
et puis, mais Barbara est là très vite,
et très très vite, j'y suis plus que sensible.
Et je vais jamais cesser d'être sensible.
Je vais écouter toujours tout,
je vais la voir à chaque fois qu'elle passe en concert.
Qu'est-ce qui vous touche ?
Ce sont les textes ?
Vous êtes mûr avant l'âge, ou il se passe une émotion musicale ?
C'est forcément lié.
Il y a les textes, mais il y a forcément un langage musical
qui va du cœur au cœur.
Les mélodies, je sais pas, peut-être les inflexions de voix,
ce qu'elle raconte.
Et je vais jamais cesser d 'avoir Barbara comme guide.
J'avais l'impression qu'elle me parlait de moi,
elle me racontait des étapes de vie,
ce que sont, en général, les phénomènes d'identification
qui se font sur les artistes qu'on aime.
Vous-même, vous avez écrit une chanson
sur les blessures de votre enfance, qui a le droit
On a tous écrit des chansons sur les blessures de notre enfance.
On se construit là-dessus, nous tous les artistes.
C'est forcément
Key:
F
E
C
G
Gm
F
E
C
_ _ _ _ [F] _ _ Ou [C] peut-être une _ _ trêve.
[Gm] _
_ _ [G] _ _ [Gm] Je [D] m'étais _
_ [Gm] endormie,
[F] _ _ [Bb] Quand soudain, _ en [F] blanc crevé le ciel,
_ [Eb] Et venant tenu le sable,
_ [D] Surgit un aigle noir. _
_ [G] _ Lentement, _ _ les [D] adeptes _ plouaillent.
_ _ _ [Am] _
Lentement, _ je le vis [E] _ tournoyer,
_ [Em] _ _ [C] Se glissant dans un [G] bruit semantel.
_ Comme [F] tomber du ciel,
_ L [E]'oiseau vint se trouver.
En [F] 1970, Barbara [C] signe l'un des plus grands succès de sa carrière.
[Gm] Un texte à la fois poétique et onirique,
dont le sens profond est [D] encore aujourd'hui sujet à débat. _
[F] Sur l'écriture de l'Aigle Noir, elle m'a dit elle-même
que ça avait été un rêve extrêmement _ merveilleux qu'elle avait fait
et que tout à coup, elle a accouché de ce rêve et qu'elle a créé la chanson.
D'ailleurs, ça commence comme un récit de rêve.
Près d'un lac, je m'étais endormie.
Voilà, le rêve peut commencer.
Au moment [C] de la sortie de l'Aigle Noir,
personne ne pose de questions à l [Gm]'artiste et pour cause.
Barbara devenait farouche lorsqu'on dépassait la [G] frontière de l'intime.
Je ne comprends pas très bien votre question.
[D] _ Quand vous me parlez de moi, c'est un des autres,
parce que ce n'est pas ça qui est important.
_ _ Quand je me replie comme ça, c'est moi toute nue, si vous voulez. _ _ _
_ _ _ _ _ Je ne sais pas. _
[C] _ _ Barbara était extrêmement pudique.
Ah, c'était niaite.
C'est-à-dire qu'elle disait, je n'ai pas eu d'enfance,
et de toute façon, ma vie privée n'a aucun intérêt, ça n'intéresse que moi. _
[G] Ce que vous [A] ignorez peut-être, c'est que lorsqu'elle était [F] enfant,
Barbara a vécu un [C] épisode des plus [F] tragiques.
[E] _ _ _
Une blessure que la chanteuse elle-même finira par révéler dans ses mémoires.
Un livre qu'elle n'aura malheureusement pas le temps d'achever
et qui sortira l'année de sa mort.
Dans ce livre, elle dévoilait son lourd secret.
_ _ _ À la fin de sa vie, elle voulait en parler.
Mais la mort est venue, elle n'a pas eu le temps de le dire.
Elle aurait voulu en parler, parce qu'elle disait qu'il ne faut pas cacher ces choses-là.
Il ne faut pas cacher ce secret [F] qui s'appelle l'inceste.
C'est son père qui l'a violé.
[C] Après cette terrible révélation,
[Gm] certains vont attribuer un nouveau sens à l'aigle noir.
_ Barbara dit, de son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
Et c'est à ce moment-là que je l'ai reconnu. _
Une chose terrible, si on pense simplement à ce qui peut se passer
dans la séduction d'un adulte, d'un homme sur une petite fille.
Il a touché ma joue, il a glissé son cou.
[Gb] On se doute bien qu'il ne s'agit pas d'un coup.
Donc j'entends très fort dans cette chanson quelque chose d'une mise en scène
de la scène incestueuse et du trauma.
[B] De son _ [Gb] bec, il a touché ma joue.
_ [Dbm] Dans ma main, il a [Ab] glissé son cou.
_ [E] C'est alors _ [B] que je l'ai reconnu.
_ [A] Surgissant du passé, _ il m [Ab]'était _ _ _ _ revenu.
[A]
Tu dois faire au [E] diable et le mieux. _
[Bm] _ Retournons au [Gb] pays d'autrefois. _
[D] Comme avant, dans mes [A] rêves d'enfant,
pour [G] cueillir en tremblant des étoiles, [Gb] des étoiles.
[B] Comme avant, sur [Gb] un nuage blanc.
[Dbm] Comme avant, [Ab] dans mes rêves d'enfant.
[E] Comme avant, [B] allumer le soleil,
être [A] faiseur de pluie et [Ab] faire des _ _ [Db] merveilles.
L'être noir, [Ab] dans un bruit semblant bel,
[Ebm] prit son vol pour gagner [Bb] le ciel.
[E] _ _ [C] _ _ _ _
_ _ _ _ [G] _ _ _ _
_ _ _ _ [F] _ _ Et qui mieux que l'un des admirateurs numéro 1 de la [E] chanteuse
qui l'a t'emporté et qui [Ab] désormais l [E]'interprète
pour nous aider [A] à percer le secret de l'aigle noir ? _ _ _
On dit que quand elle écrit l'aigle [Bb] noir,
ce serait sur ses blessures d'enfance.
Il y a toute une explication, je dirais, [Abm] psychanalytique
qui va se faire après, puisqu'évidemment,
il y a sa bio qui va sortir et va dire certaines choses.
Vous la lisez comment, vous, l'aigle noir ?
Comme tout le monde, je suis allé dans diverses interprétations
de ce que pouvait être cette chanson,
qui pouvait aussi faire penser à [N] une chanson politique,
sur la montée _ des extrêmes.
Ça pouvait être ça aussi, ça a été interprété comme ça.
L'aigle qui symboliserait le lègle allemand,
elle parle du fascisme de son enfance, où elle était cachée.
À travers ça, oui, bien sûr, on pouvait penser ça,
et c'était une interprétation tout à fait recevable.
Ensuite, il y a évidemment la douleur de son passé, de son enfance,
ce qu'elle va raconter _ dans cette biographie,
qui va donc donner lieu à des interprétations très précises,
si tant est qu'une interprétation doit être précise.
Et comme elle n'a jamais cautionné cette interprétation,
ne l'a jamais corroboré, n'a jamais fait état,
donc je ne me permettrai jamais de dire, voilà, c'était ça.
Oui, cette chanson parle de ce qui s'est passé dans son enfance,
de cette immense blessure qui explique beaucoup de choses.
Et vous, ça fait longtemps que vous écoutez Barbara ?
La première fois que j'entends Barbara, j'ai 8 ans,
je suis avec un album _ _ _ _ Bobineau 67.
Quelqu'un vous le_ Ma mère.
Ah.
Ma mère, qui a été _ fondatrice sur tous mes goûts musicaux.
Je suivais ce qu'elle aimait, et elle était plutôt contente.
Ça avait commencé avec Brel, avec Brassens,
et puis, mais Barbara est là très vite,
et très très vite, j'y suis plus que sensible.
Et je vais jamais cesser d'être sensible.
Je vais écouter toujours tout,
je vais la voir à chaque fois qu'elle passe en concert.
Qu'est-ce qui vous touche ?
Ce sont les textes ?
Vous êtes mûr avant l'âge, ou il se passe une émotion musicale ?
C'est forcément lié.
Il y a les textes, mais il y a forcément _ un langage musical
qui va du cœur au cœur.
_ _ Les mélodies, je sais pas, peut-être les inflexions de voix,
ce qu'elle raconte.
Et je vais jamais cesser d _ _ _ 'avoir Barbara comme _ guide. _
J'avais l'impression qu'elle me parlait de moi,
elle me racontait _ des étapes de vie,
_ ce que sont, en général, les phénomènes d'identification
qui se font sur les artistes qu'on aime.
Vous-même, vous avez écrit une chanson
sur les blessures de votre enfance, qui a le droit_
On a tous écrit des chansons sur les blessures de notre enfance.
On se construit là-dessus, nous tous les artistes.
C'est forcément_ _ _
[Gm] _
_ _ [G] _ _ [Gm] Je [D] m'étais _
_ [Gm] endormie,
[F] _ _ [Bb] Quand soudain, _ en [F] blanc crevé le ciel,
_ [Eb] Et venant tenu le sable,
_ [D] Surgit un aigle noir. _
_ [G] _ Lentement, _ _ les [D] adeptes _ plouaillent.
_ _ _ [Am] _
Lentement, _ je le vis [E] _ tournoyer,
_ [Em] _ _ [C] Se glissant dans un [G] bruit semantel.
_ Comme [F] tomber du ciel,
_ L [E]'oiseau vint se trouver.
En [F] 1970, Barbara [C] signe l'un des plus grands succès de sa carrière.
[Gm] Un texte à la fois poétique et onirique,
dont le sens profond est [D] encore aujourd'hui sujet à débat. _
[F] Sur l'écriture de l'Aigle Noir, elle m'a dit elle-même
que ça avait été un rêve extrêmement _ merveilleux qu'elle avait fait
et que tout à coup, elle a accouché de ce rêve et qu'elle a créé la chanson.
D'ailleurs, ça commence comme un récit de rêve.
Près d'un lac, je m'étais endormie.
Voilà, le rêve peut commencer.
Au moment [C] de la sortie de l'Aigle Noir,
personne ne pose de questions à l [Gm]'artiste et pour cause.
Barbara devenait farouche lorsqu'on dépassait la [G] frontière de l'intime.
Je ne comprends pas très bien votre question.
[D] _ Quand vous me parlez de moi, c'est un des autres,
parce que ce n'est pas ça qui est important.
_ _ Quand je me replie comme ça, c'est moi toute nue, si vous voulez. _ _ _
_ _ _ _ _ Je ne sais pas. _
[C] _ _ Barbara était extrêmement pudique.
Ah, c'était niaite.
C'est-à-dire qu'elle disait, je n'ai pas eu d'enfance,
et de toute façon, ma vie privée n'a aucun intérêt, ça n'intéresse que moi. _
[G] Ce que vous [A] ignorez peut-être, c'est que lorsqu'elle était [F] enfant,
Barbara a vécu un [C] épisode des plus [F] tragiques.
[E] _ _ _
Une blessure que la chanteuse elle-même finira par révéler dans ses mémoires.
Un livre qu'elle n'aura malheureusement pas le temps d'achever
et qui sortira l'année de sa mort.
Dans ce livre, elle dévoilait son lourd secret.
_ _ _ À la fin de sa vie, elle voulait en parler.
Mais la mort est venue, elle n'a pas eu le temps de le dire.
Elle aurait voulu en parler, parce qu'elle disait qu'il ne faut pas cacher ces choses-là.
Il ne faut pas cacher ce secret [F] qui s'appelle l'inceste.
C'est son père qui l'a violé.
[C] Après cette terrible révélation,
[Gm] certains vont attribuer un nouveau sens à l'aigle noir.
_ Barbara dit, de son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
Et c'est à ce moment-là que je l'ai reconnu. _
Une chose terrible, si on pense simplement à ce qui peut se passer
dans la séduction d'un adulte, d'un homme sur une petite fille.
Il a touché ma joue, il a glissé son cou.
[Gb] On se doute bien qu'il ne s'agit pas d'un coup.
Donc j'entends très fort dans cette chanson quelque chose d'une mise en scène
de la scène incestueuse et du trauma.
[B] De son _ [Gb] bec, il a touché ma joue.
_ [Dbm] Dans ma main, il a [Ab] glissé son cou.
_ [E] C'est alors _ [B] que je l'ai reconnu.
_ [A] Surgissant du passé, _ il m [Ab]'était _ _ _ _ revenu.
[A]
Tu dois faire au [E] diable et le mieux. _
[Bm] _ Retournons au [Gb] pays d'autrefois. _
[D] Comme avant, dans mes [A] rêves d'enfant,
pour [G] cueillir en tremblant des étoiles, [Gb] des étoiles.
[B] Comme avant, sur [Gb] un nuage blanc.
[Dbm] Comme avant, [Ab] dans mes rêves d'enfant.
[E] Comme avant, [B] allumer le soleil,
être [A] faiseur de pluie et [Ab] faire des _ _ [Db] merveilles.
L'être noir, [Ab] dans un bruit semblant bel,
[Ebm] prit son vol pour gagner [Bb] le ciel.
[E] _ _ [C] _ _ _ _
_ _ _ _ [G] _ _ _ _
_ _ _ _ [F] _ _ Et qui mieux que l'un des admirateurs numéro 1 de la [E] chanteuse
qui l'a t'emporté et qui [Ab] désormais l [E]'interprète
pour nous aider [A] à percer le secret de l'aigle noir ? _ _ _
On dit que quand elle écrit l'aigle [Bb] noir,
ce serait sur ses blessures d'enfance.
Il y a toute une explication, je dirais, [Abm] psychanalytique
qui va se faire après, puisqu'évidemment,
il y a sa bio qui va sortir et va dire certaines choses.
Vous la lisez comment, vous, l'aigle noir ?
Comme tout le monde, je suis allé dans diverses interprétations
de ce que pouvait être cette chanson,
qui pouvait aussi faire penser à [N] une chanson politique,
sur la montée _ des extrêmes.
Ça pouvait être ça aussi, ça a été interprété comme ça.
L'aigle qui symboliserait le lègle allemand,
elle parle du fascisme de son enfance, où elle était cachée.
À travers ça, oui, bien sûr, on pouvait penser ça,
et c'était une interprétation tout à fait recevable.
Ensuite, il y a évidemment la douleur de son passé, de son enfance,
ce qu'elle va raconter _ dans cette biographie,
qui va donc donner lieu à des interprétations très précises,
si tant est qu'une interprétation doit être précise.
Et comme elle n'a jamais cautionné cette interprétation,
ne l'a jamais corroboré, n'a jamais fait état,
donc je ne me permettrai jamais de dire, voilà, c'était ça.
Oui, cette chanson parle de ce qui s'est passé dans son enfance,
de cette immense blessure qui explique beaucoup de choses.
Et vous, ça fait longtemps que vous écoutez Barbara ?
La première fois que j'entends Barbara, j'ai 8 ans,
je suis avec un album _ _ _ _ Bobineau 67.
Quelqu'un vous le_ Ma mère.
Ah.
Ma mère, qui a été _ fondatrice sur tous mes goûts musicaux.
Je suivais ce qu'elle aimait, et elle était plutôt contente.
Ça avait commencé avec Brel, avec Brassens,
et puis, mais Barbara est là très vite,
et très très vite, j'y suis plus que sensible.
Et je vais jamais cesser d'être sensible.
Je vais écouter toujours tout,
je vais la voir à chaque fois qu'elle passe en concert.
Qu'est-ce qui vous touche ?
Ce sont les textes ?
Vous êtes mûr avant l'âge, ou il se passe une émotion musicale ?
C'est forcément lié.
Il y a les textes, mais il y a forcément _ un langage musical
qui va du cœur au cœur.
_ _ Les mélodies, je sais pas, peut-être les inflexions de voix,
ce qu'elle raconte.
Et je vais jamais cesser d _ _ _ 'avoir Barbara comme _ guide. _
J'avais l'impression qu'elle me parlait de moi,
elle me racontait _ des étapes de vie,
_ ce que sont, en général, les phénomènes d'identification
qui se font sur les artistes qu'on aime.
Vous-même, vous avez écrit une chanson
sur les blessures de votre enfance, qui a le droit_
On a tous écrit des chansons sur les blessures de notre enfance.
On se construit là-dessus, nous tous les artistes.
C'est forcément_ _ _